Nous joindre
X
Rechercher

Top 10-Meilleurs moments sportifs

durée 18h25
15 juillet 2015
duréeTemps de lecture 7 minutes
Par
Anne-Marie Arguin

Du sport j’en mange depuis que je suis tout jeune. Hockey, baseball, formule 1, tennis, boxe, golf, jeux olympiques et j’en passe. Je dresse donc aujourd’hui une liste des 10 moments sportifs desquels j’ai été témoin qui m’ont donné le plus de frissons.

10- Simon Whitfield remporte l’or aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000

Contre toute attente, le Canadien Whitfield, loin d’être le favori dans l’épreuve du triathlon gagne la médaille d’or grâce à une performance incroyable en course à pied. Même les descripteurs de l’événement, Jean-Marie De Koninck et Claude Quenneville n’y croyait pas, au point où ils n’ont mentionné son nom que lorsqu’il a finalement pris les devants à l’entrée du stade. Simon Whitfield allait être médaillé une seconde fois aux Olympiques de Beijing en 2008 où il gagnait l’argent.

9- Mike Weir remporte le prestigieux veston vert au Tournoi des Maîtres en 2003

Le gaucher canadien devenait à ce moment le premier golfeur gaucher de l’histoire à remporter le Tournoi des Maîtres, le plus prestigieux tournoi de golf au monde. Le moment «crise cardiaque» est survenu au 72e et dernier trou réglementaire du tournoi alors que Weir devait réussir un roulé de 7 pieds pour provoquer la prolongation contre l’américain Len Mattiace. Sous le soleil éclatant caractéristique du Tournoi des Maîtres et un silence à couper au couteau, Weir calait son roulé et gagnait quelques minutes plus tard le tellement convoité veston vert au 1er trou de prolongation. Weir, aujourd’hui âgé de 45 ans, compte 8 victoires en carrière sur le circuit de la PGA et demeure mon joueur favori principalement pour son authenticité et son humilité. 

8- Alexandre Bilodeau gagne la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Vancouver en 2010

Bilodeau avait énormément de pression sur les épaules en 2010. Il représentait la première chance du Canada durant les deux semaines de Jeux à pouvoir devenir le tout premier canadien à remporter l’or dans des Jeux Olympiques présentés au pays. Champion mondial en titre et avant-dernier à prendre le départ en ronde finale, Bilodeau prenait un énorme risque à son premier saut en réalisant à la perfection un saut périlleux arrière avec deux vrilles. Avec son chrono de 23,17 secondes et son score de 26,75, il allait s’imposer devant Dale Begg-Smith et Bryon Wilson. Voir la réaction de sa famille à l’annonce de sa victoire me donne encore des frissons aujourd’hui. 

7- L’Avalanche du Colorado et Raymond Bourque gagnent la Coupe Stanley en 2001

Raymond Bourque est sans l’ombre d’un doute l’un des plus grands défenseurs sinon le plus grand de l’histoire de la LNH. Au cours de sa carrière, il a accumulé un astronomique total de 1579 points, dont 410 buts en 1612 matchs de saisons régulières. Bourque a aussi remporté le trophée Norris, remis au meilleur défenseur de la ligue à cinq reprises. Mais alors qu’il approchait de la retraite, un accomplissement manquait toujours à sa feuille de route : gagner la Coupe Stanley. En 2000, il demande à Harry Sinden de l’échanger à une équipe qui a une chance légitime de mettre la main sur le précieux trophée. Son souhait est exaucé dans le dernier droit de la saison 1999-2000 alors qu’il se joint à l’Avalanche du Colorado. L’équipe se fait éliminer en finale d’association cette année-là, mais dans son ultime saison, en 2000-2001, Raymond Bourque soulève enfin la Coupe Stanley alors que l’Avalanche vient à bout des Devils du New Jersey en 7 matchs. Le moment où Joe Sakic lui remet la Coupe restera gravé dans ma mémoire à jamais.  

6- Jacques Villeneuve devient le champion du monde de F1 en 1997

Jacques Villeneuve a fait son entrée en F1 en 1996 avec l’écurie Williams-Renault. À sa deuxième saison, il livre une lutte épique au légendaire Michael Schumacher tout au long de la saison. À l’aube du Grand Prix de Jerez, Schumacher dispose d’une maigre avance d’un point au classement général sur le québécois. Alors que Villeneuve s’apprête à le dépasser et se rapprocher du titre de champion, Schumacher tente le tout pour le tout. Il donne un coup de volant pour entrer en contact avec Villeneuve et l’empêcher de passer. Sa manœuvre échoue. Après le contact, la Ferrari de Schumacher se retrouve immobile dans le gravier alors que la Williams de Villeneuve roule toujours. Malgré des pneus usés à la corde et une monoplace passablement amochée, le chouchou des québécois du moment réussi à terminer en 3e place derrière les Mclaren de David Coulthard et Mika Hakkinen, deux amis de Villeneuve qui l’ont presque escorté vers la ligne d’arrivée. Schumacher se fait disqualifier du classement général de la saison en vertu de son geste antisportif alors que Jacques Villeneuve festoie avec tous les québécois. La frénésie Jacques Villeneuve cette année-là constitue un excellent souvenir.

5- Marc Gagnon gagne trois médailles aux Jeux Olympiques de Salt Lake City en 2002

Le patineur surdoué de Chicoutimi avait remporté tous les titres majeurs en patinage de vitesse courte piste avant les Olympiques de 2002. Il avait été sacré champion du monde en 1993, 1994, 1996 et 1998, mais n’avait toujours pas gagné de médaille olympique individuelle malgré des participations aux Jeux de Lillehammer en 1994 et de Nagano en 1998. Mais tout allait changer en février 2002. Dans une fin de course bourrée d’émotions, Marc Gagnon passe devant l’américain Rusty Smith et va enfin chercher le seul titre majeur qui lui manquait. Comble de bonheur, Jonathan Guilmette termine deuxième et permet au Canada d’enregistrer le doublé. Dès qu’il franchit la ligne d’arrivée, Gagnon s’incline en serrant les poings, lui qui vient de se délester de tout le poids qui était sur ses épaules depuis tant d'années. Gagnon et Guilmette qui se serrent dans leurs bras et la cérémonie de remise des médailles où Gagnon entonne l’hymne national larmes aux yeux m’ont fait pleurer, je l’avoue. Marc Gagnon a aussi gagné la médaille de bronze au 1500 mètres et la médaille d'or au relais. 

4- Le relais 4x100 mètres canadien remporte la médaille d’or aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996

Les américains sont les grands favoris de la foule comme des experts tout juste avant le départ de la finale du 4x100 mètres, et ce même si le champion au 100 mètres individuel est le canadien Donovan Bailey. Dans une course parfaite, Robert Esmie, Glenroy Gilbert, Bruny Surin et Donovan Bailey viennent dominer sur leur terrain les américains en remportant l’or en 37,69 secondes, près de quatre dixièmes de seconde devant les favoris locaux, une éternité au sprint. Un moment bien spécial, en particulier en raison de la présence de Surin dans le quatuor gagnant. 

3- Équipe Canada gagne l’or au hockey aux Jeux Olympiques de Salt Lake City en 2002

Le Canada contre les États-Unis en finale, devant une foule partisane, que peut-on demander de mieux? En 2002, le Canada tentait de mettre un terme à une disette de 50 ans sans titre olympique. Mario Lemieux était revenu au jeu à la fin 2000 pour entre autres avoir la chance de gagner la médaille d’or olympique. Alors que l’équipe canadienne avait connu un tournoi très ordinaire, atteignant la grande finale de peine et de misère, le match ultime allait être bien différent pour la troupe canadienne menée par Mario le magnifique. Grâce à une performance dominante de Joe Sakic et un effort soutenu pendant tout le match, le Canada se sauve avec la victoire par la marque de 5 à 2. Revoir aujourd’hui la séquence où Mario Lemieux laisse passer la rondelle pour permettre à Paul Kariya de marquer et l’échappée où Joe Sakic enfile le cinquième but du Canada me rend vraiment fier d’être canadien.    

2- Équipe Canada remporte l’or au hockey aux Jeux Olympiques de Vancouver en 2010

8 ans plus tard, l’heure de la revanche a sonnée. Les États-Unis contre le Canada, cette fois en sol canadien. Après une performance magistrale, une véritable leçon de hockey et d’esprit d’équipe contre les Russes en quart de finale et un match plus ordinaire en demi-finale contre les Slovaques, le Canada arrivait dans le match ultime avec le feu dans les yeux pour écrire l’histoire à la maison. Les États-Unis étaient gonflés à bloc en vertu de leur victoire contre les canadiens dans le tournoi à la ronde. Forts d’une avance d’un but après 40 minutes de jeu et alors que l’équipe dominait la rencontre, le Canada semblait en route pour remporter l’or et provoquer la frénésie au pays, mais c’était sans compter sur la hargne des américains qui allaient marquer avec moins de 30 secondes à faire en 3e période et forcer la prolongation. Mais à 7 :40 de la première prolongation, Sidney Crosby, qui d’autre, allait enfiler le «but en or», un but qui continuera de marquer les esprits pendant des générations. Je dois avouer que j’ai probablement regardé cette séquence en prolongation qui procure la victoire au Canada plus de 500 fois. J’ai des frissons à chaque fois. Quel canadien n’aurait pas souhaité être à la place de Sid et inscrire ce fameux but historique?!

1- Donovan Bailey établit un nouveau record du monde au 100 mètres et gagne la médaille d’or aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996

Ce moment occupe une place bien particulière pour moi, parce que c’est la première fois de ma vie que je ressentais une émotion aussi forte. Du haut de mes 11 ans, toute la famille était réunie dans le salon de ma grand-mère pour regarder cette finale. Les Jeux Olympiques d’Atlanta étaient spéciaux depuis le «Power of the Dream» chanté par Céline Dion lors de la cérémonie d'ouverture et allaient le devenir encore plus ce soir-là. Après 3 faux départs, la disqualification du champion olympique en titre, l’anglais Linford Christie, la quatrième fois allait être la bonne. Bailey allait connaître le pire départ des sept coureurs restant, mais grâce à une accélération absolument irrésistible, il réalise une phénoménale remontée, devance le namibien Frankie Fredericks et Ato Boldon de Trinidad et Tobago pour remporter l’or et établir un nouveau record mondial de 9,84 secondes. Oui ce soir-là j’avais le sourire fendu jusqu’aux oreilles, des étoiles dans les yeux et Donovan Bailey redorait enfin le blason de l’athlétisme canadien qui avait été terni par Ben Johnson 8 ans plus tôt. 

commentairesCommentaires

1

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

  • N
    Nicks
    temps Il y a 8 ans
    Votre top 10 est très bon.