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Étude sur le rôle de conditions de sécheresse sur les feux de forêt nocturnes

durée 04h50
14 mars 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

Une nouvelle étude réalisée en Colombie-Britannique émet l’hypothèse que la sécheresse est le principal carburant des incendies de forêt qui brûlent pendant la nuit.

Les combustibles très secs favorisent un comportement et une croissance extrêmes des incendies la nuit, bien que le réchauffement climatique érode également la barrière climatologique qui limite généralement les incendies nocturnes.

Cette conclusion marque un changement par rapport à la croyance selon laquelle l’obscurité signifie généralement des conditions d’incendie plus calmes.

Mike Flannigan, l'un des co-auteurs de l'étude, affirme que la découverte du rôle de la sécheresse a amené les chercheurs à démontrer que les conditions diurnes peuvent être utilisées pour prédire comment un incendie brûlera pendant la nuit, une information qui pourrait être cruciale pour les efforts de lutte contre les incendies.

À son avis, toute information sur l'activité d'un incendie nocturne est vraiment essentielle, surtout lorsqu’un incendie approche d'une ville.

L'étude rappelle que les modèles climatiques prédisent que les étés deviendront plus chauds et plus secs, des conditions que Mike Flannigan décrit comme une poudrière pour les incendies de forêt.

Les chercheurs ont utilisé des enregistrements d’incendies de forêt et des données satellite pour examiner plus de 23 500 incendies survenus en Amérique du Nord de 2017 à 2020. Les chercheurs ont identifié 1095 incendies nocturnes associés à 340 incendies de forêt et ont découvert que la grande majorité s’étendait sur au moins 10 kilomètres carrés.

Les facteurs déterminants étaient la sécheresse et la disponibilité des combustibles forestiers, tels que les herbes, les feuilles mortes, les brindilles et les branches. La recherche révèle aussi que les feux nocturnes se produisaient souvent dans les deux jours suivant l'inflammation.

Mike Flannigan affirme qu’il s’agit d’une donnée importante, car elle permet de mobiliser l'usage des ressources de lutte contre les incendies dans le but de contenir les flammes avant qu'elles ne se propagent.

Les chercheurs ont aussi développé des modèles pour déterminer si les incendies nocturnes pouvaient être prédits et ont découvert que les conditions diurnes préparaient le terrain pour ce qui se passait la nuit.

Il n'existe présentement pas de politique ou de protocole spécifique visant les brûlages nocturnes. De nombreux facteurs doivent être pris en compte lorsqu'il s'agit du travail de nuit, notamment les niveaux de supervision et la disponibilité des équipes.

Brenna Owen, La Presse Canadienne