La mère de Jacob Flickinger ne croit pas les explications d'Israël sur la frappe

OTTAWA — La mère du vétéran québécois tué par une frappe israélienne sur des travailleurs humanitaires dans la bande de Gaza, lundi, rejette l'explication d'Israël sur ce qui s'est passé ce jour-là.

Mais Sylvie Labrecque dit garder espoir que la mort de son fils Jacob Flickinger et de ses six collègues entraînera un changement positif pour tous les travailleurs humanitaires et la population de la bande de Gaza.

Sept employés de l'organisme non gouvernemental «World Central Kitchen» sont morts le 1er avril lorsque leur convoi a été touché par une frappe aérienne après avoir livré 100 tonnes de nourriture dans un entrepôt à Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza.

L'ONG «World Central Kitchen» affirme que les Forces de défense israéliennes avaient été informées des mouvements du convoi et que les véhicules étaient clairement identifiés comme appartenant à l'organisme humanitaire.

Un rapport d’enquête publié vendredi indique qu’un colonel des Forces de défense israéliennes a autorisé ces frappes meurtrières en se fiant à des images granuleuses de caméras montées sur des drones. Les autorités militaires auraient alors été amenées à croire, à tort, qu’un des membres du convoi portait une arme.

Sylvie Labrecque rejette cette explication: elle croit qu’Israël voulait éliminer les travailleurs humanitaires.

Israël a congédié deux responsables militaires et en a réprimandé trois autres pour cette attaque. Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou répond également à un ultimatum lancé jeudi par le président américain. 

Joe Biden a déclaré que le soutien américain à la guerre menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza dépendait de l'adoption par Israël de mesures concrètes pour autoriser davantage d'aide humanitaire sur le territoire et pour mieux protéger les travailleurs humanitaires et les civils.

Mme Labrecque espère que cela se produira, en partie à cause de la grande vague de soutien qu'elle ressent pour son fils depuis sa mort lundi.

La Presse Canadienne