Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Le budget du N.-B. prévoit un surplus de 41 M$ mais seulement 2 M$ de plus en santé

durée 13h51
19 mars 2024
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

FREDERICTON — Le tout dernier budget du gouvernement conservateur du Nouveau-Brunswick avant les élections prévues à l'automne ne contient pratiquement aucune nouvelle dépense en matière de soins de santé ni aucun «bonbon électoral» comme une réduction d'impôts.

Le budget de dépenses de 13,3 milliards $ déposé mardi par le ministre des Finances, Ernie Steeves, prévoit un excédent de 41 millions $, malgré une augmentation des dépenses de 6,4 %.

Et même si le gouvernement se targue que le budget contient la plus importante enveloppe en santé de toute l'histoire de la province, ce poste budgétaire n'obtient que 2 millions $ de plus que ce qui aura finalement été dépensé lorsque l'exercice en cours se terminera le 31 mars prochain.

Le ministre Steeves prévoit que le gouvernement dépensera 3,8 milliards $ pour les soins de santé au cours de l'exercice 2024-2025, soit une hausse par rapport aux 3,6 milliards $ budgétisés au printemps dernier. Mais il s'agit pratiquement du même montant que ce qui aura été effectivement dépensé, selon les chiffres révisés.

Les partis d'opposition souhaitaient d'ailleurs que le budget de mardi soit axé sur les soins de santé.

En conférence de presse, mardi, le ministre Steeves a défendu les dépenses en santé de son gouvernement, affirmant que le budget consistait à «faire des choix difficiles, mais les bons choix».

Il plaide que les services gouvernementaux sont sous pression en raison d'une croissance démographique rapide au Nouveau-Brunswick. Au cours des cinq dernières années, la population a augmenté de plus de 64 000 personnes, a-t-il rappelé.

«Le vieillissement de la population et l'arrivée d'un grand nombre de nouveaux résidents poussent la demande à des niveaux jamais vus auparavant, a plaidé le ministre des Finances. Il est clair que le statu quo n'est pas viable.»

Il s'agit du dernier budget du ministre Steeves avant les élections provinciales, qui doivent avoir lieu d'ici le 21 octobre, mais ce budget ne comporte pas de dépenses coûteuses.

«Nous ne prenons pas de décisions en fonction des prochaines élections, a assuré le ministre. Nous prenons des décisions en fonction de ce que nous pouvons faire financièrement, de ce qui est le mieux pour le Nouveau-Brunswick et de ce qui est le mieux pour l'économie.»

Le produit intérieur brut provincial devrait croître de 0,7 % en 2024, selon le ministère des Finances. La dette nette devrait s’élever à 12,7 milliards $, ce qui représente 26,7 % du PIB provincial.

Hina Alam, La Presse Canadienne