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Québec finance un projet pour mieux comprendre le recours à l'aide médicale à mourir

durée 07h09
27 mars 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Le gouvernement du Québec déboursera plus de 900 000 $ afin de soutenir un projet de recherche dont l'objectif sera de lui permettre de mieux comprendre le recours à l'aide médicale à mourir (AMM) dans la province, dans un contexte où celui-ci est en hausse.

La ministre responsable des Aînés et ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, a annoncé mercredi l'octroi d'un financement de 920 750 $ sur trois ans à la chercheuse Marie-Ève Bouthillier, de l'Université de Montréal.

La recherche de Mme Bouthillier doit permettre de produire des «connaissances scientifiques sur les facteurs pouvant expliquer l'augmentation constante du recours à l'AMM ainsi que son acceptabilité sociale au Québec».

Selon les données de la Commission sur les soins de fin de vie, 5211 personnes ont reçu l’AMM au Québec entre le 1er avril 2022 et le 31 mars 2023, soit une augmentation de 42 % comparativement à l’année précédente.

Le recours à l'AMM est aussi plus fréquent au Québec que dans le reste du pays. En 2022, les décès attribuables à l'aide médicale à mourir représentaient 4,1 % de tous les décès au Canada, selon Statistique Canada, tandis qu'au Québec, cette proportion était de 6,6 % — ce qui est plus élevé que toutes les autres provinces.

Selon la ministre Bélanger, «la mise en place de ce projet est un pas de plus vers une meilleure compréhension de cette question sensible et importante qu'est l'AMM au Québec».

«Nous avons une acceptabilité sociale très élevée. C'est quelque chose que nous devons comprendre pour continuer de mieux servir les Québécoises et les Québécois. Je vais surveiller avec attention les conclusions de la recherche», a-t-elle souligné dans un communiqué.

Marie-Ève Bouthillier, qui possède une expertise en bioéthique, se spécialise dans des sujets comme les soins de fin de vie, la futilité des soins et l’acharnement thérapeutique. Elle a également fondé le Centre d’éthique du CISSS de Laval, qu'elle dirige depuis 2015.

La Presse Canadienne