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Redécoupage électoral: Éric Duhaime dénonce une «dérive démocratique»

durée 15h39
4 avril 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Alors que les quatre partis représentés à l’Assemblée nationale se sont entendus pour reporter la réforme de la carte électorale, le Parti conservateur d’Éric Duhaime (PCQ) accuse la «Coalition-Libérale-Solidaire-Péquiste» de vouloir «tripoter les règles» à des fins partisanes. 

«La refonte de la carte électorale n'est pas là pour faire plaisir aux députés, elle est là pour mieux représenter les électeurs», a lancé le chef conservateur, Éric Duhaime, en mêlée de presse jeudi. 

Le PCQ dénonce également qu’il n’a pas été consulté sur le sujet alors qu’il a obtenu 13 % du vote lors du dernier scrutin. 

«Ce n'est pas la première fois que les quatre partis s'entendent pour mettre la démocratie sur pause», a pesté le chef conservateur en faisant référence à la pandémie de COVID-19. 

«Je trouve qu'il y a une dérive démocratique importante au Québec. (...) Il y a une pente glissante, le Québec est là-dedans et malheureusement la CAQ fait ça avec la complicité de ses trois alliés, les trois partis d'opposition», a-t-il ajouté. 

La semaine dernière, le gouvernement, accompagné d’un représentant des trois partis d’opposition, a annoncé qu’il allait déposer un projet de loi afin de conserver la carte électorale actuelle pour l’élection de 2026. Il lancera dans un deuxième temps une réflexion sur les critères devant être pris en compte pour établir la prochaine carte, qui ne sera en vigueur qu’en 2030.

Le projet de révision présenté l’automne dernier par la Commission de la représentation électorale (CRE) faisait notamment disparaître une circonscription en Gaspésie et une dans l’Est de Montréal.

Par contre, deux autres circonscriptions allaient voir le jour: Marie-Lacoste-Gérin-Lajoie, dans le Centre-du-Québec, et Bellefeuille, dans les Laurentides. En février, plusieurs députés, tous partis confondus, avaient dénoncé ce projet de révision. Ils déploraient que la Gaspésie perdait peu à peu son poids politique, et que la taille de ses circonscriptions devenait démesurée.

Le ministre responsable des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge, n’a pas fermé la porte à augmenter le nombre de circonscriptions. 

Une avenue que critique également Éric Duhaime, en raison des coûts qu’elle engendrerait. «Le gouvernement est dans le trou. On vient de présenter un budget avec un déficit historique de 11 milliards $. La dernière chose qu'on a besoin, c'est que le gouvernement donne le mauvais exemple et commence à dépenser encore plus d'argent», a-t-il affirmé. 

Thomas Laberge, La Presse Canadienne