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Une maison catholique de soins palliatifs devra offrir l'aide médicale à mourir

durée 17h05
7 mars 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Une juge de la Cour supérieure a rejeté la requête de l'archidiocèse catholique de Montréal, qui voulait obtenir une exemption à la loi québécoise sur l'aide médicale à mourir qui oblige toutes les maisons de soins palliatifs de la province à offrir cette procédure de fin de vie. 

La juge Catherine Piché a estimé qu'au chapitre des droits et libertés, le droit des Québécois de choisir les soins médicaux qu'ils souhaitent recevoir, y compris l'aide médicale à mourir, l'emportait sur toute atteinte à la liberté de religion.

L'archevêque de Montréal, Christian Lépine, avait déposé une contestation judiciaire, début février, afin d'obtenir qu'une maison de soins palliatifs montréalaise soutenue par l'Église soit immédiatement exemptée de cette exigence, jusqu'à ce que l'affaire soit entendue sur le fond.

Mgr Lépine a soutenu que la loi québécoise sur les soins de fin de vie violait la liberté de religion en exigeant que la maison de soins palliatifs offre un traitement de fin de vie qui va à l'encontre des croyances des donateurs et des bénévoles catholiques de l'établissement.

La Maison de soins palliatifs et centre de jour St-Raphaël s'est installée dans une ancienne église qui appartient toujours à l’archidiocèse de Montréal. Une condition de son bail emphytéotique lui interdit d’offrir l’aide médicale à mourir au sein même de l'établissement.

Dans son jugement du 1er mars, la juge Piché reconnaît que la loi crée un dilemme moral pour certains catholiques de la maison de soins palliatifs et qu'ils subiraient un préjudice si l'aide médicale à mourir y était offerte. Mais elle a conclu que ces préjudices ne justifiaient pas une exemption à la loi.

La Presse Canadienne