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Commission spéciale sur les jeunes et les écrans: le PQ déplore les délais

durée 12h08
5 juin 2024
The Canadian Press, 2024
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2 minutes

Par The Canadian Press, 2024

QUÉBEC — La commission spéciale sur le temps d'écran des jeunes, qui sera vraisemblablement mise sur pied cet automne, n'aura pas à remettre son rapport avant mai 2025, déplore le Parti québécois (PQ).

En entrevue mercredi, le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a dénoncé le fait que la Coalition avenir Québec (CAQ) veuille prendre plusieurs mois pour étudier l'impact des écrans et des médias sociaux sur la santé des jeunes.

M. St-Pierre Plamondon fait valoir que ces impacts sont déjà connus et bien documentés. Il plaide pour que la commission mène ses travaux en accéléré pour que des mesures concrètes soient mises en place dès janvier 2025.

«On est dans un bras de fer entre le PQ et la CAQ sur la question des délais. En France, on a fait l'évaluation en un mois de cette question-là pour se donner rapidement les moyens d'agir», a-t-il souligné.

«Il faut se donner trois, quatre mois, mais pas une histoire qui dure des années. La CAQ insiste pour qu'on planifie ça sur un an, ça nous reporterait à mai prochain, ce qui veut dire qu'il n'y aura aucune mesure avant septembre 2025. C'est inacceptable», a-t-il martelé.

Le 25 mai dernier, pressé par l'aile jeunesse de son parti, le premier ministre François Legault a proposé de créer une commission spéciale transpartisane, à l'image de la commission Mourir dans la dignité, qui se pencherait sur les enjeux entourant les écrans.

M. Legault est accusé par le PQ de souffler le chaud et le froid sur cette question, dans la mesure où il n'hésite pas à qualifier les médias sociaux de «pushers virtuels», tout en ridiculisant certaines propositions du PQ, comme celle d'instaurer une majorité numérique.

Cette proposition a d'ailleurs été reprise par l'aile jeunesse de la CAQ, avant d'être battue en conseil général, le mois dernier.

De plus en plus d'études montrent que l'utilisation des écrans par les jeunes est nocive pour leur santé. L'an dernier, le médecin en chef des États-Unis affirmait que les réseaux sociaux sont le «moteur d'une crise nationale en santé mentale des jeunes».

La commission spéciale proposée par M. Legault doit se pencher sur: le temps d'écran des jeunes, les mesures d'encadrement, notamment à l'école, l'accès aux réseaux sociaux, la cyberintimidation et l'accès des mineurs à la pornographie sur le web.

Caroline Plante, La Presse Canadienne