Coupure à l’Environnement: le sous-ministre doit être remercié, clame Duhaime


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Par La Presse Canadienne, 2025
QUÉBEC — Le chef conservateur Éric Duhaime n’est pas tendre envers le sous-ministre de l'Environnement qui s’inquiète des suppressions de postes dans son ministère. Il demande au ministre de l’Environnement, Bernard Drainville, de le «sanctionner» ou de le «congédier».
«Je m'excuse, mais comme haut fonctionnaire, il a une obligation. Il a un devoir de réserve qui, de toute évidence, n'a pas été respecté. C'est inacceptable ! (...) S'il veut faire de la politique, il peut démissionner aujourd'hui et se présenter aux élections», a affirmé Éric Duhaime en point de presse mercredi à l’Assemblée nationale.
Radio-Canada a mis la main sur un enregistrement d'une rencontre interne du 8 octobre où le sous-ministre Frédéric Guay affirmait que la mise à pied d’une centaine de fonctionnaires à l’Environnement était «terrible»
«J'ai eu plusieurs nuits blanches et j'en ai encore quand je pense à ça», a-t-il affirmé selon l’enregistrement obtenu par le diffuseur public.
«Il n'y a rien de terrible, clame le chef conservateur. Non seulement ce qu'il dit, il ne devrait pas le dire, mais ce qu'il dit est faux. Son propre ministère a augmenté ses effectifs de 20 % et on lui demande une coupure de moins de 3 % aujourd'hui.»
Éric Duhaime, qui est un ardent défenseur de la réduction de la bureaucratie, trouve d’ailleurs que le gouvernement Legault n’est pas crédible dans sa volonté d’amincir l’État.
Le «Journal de Québec» rapportait mercredi que la fonction publique a grossi de 2 % lors de la dernière année.
On indique également que, depuis l’arrivée au pouvoir de la CAQ, le nombre de fonctionnaires a augmenté de 17 %, alors que François Legault avait plutôt promis de dégraisser l’État.
«M. Legault est arrivé au pouvoir en 2018 en disant qu'il allait couper 5000 postes dans la fonction publique. Non seulement, il n'en a pas coupé 5000, il en a embauché 12 000», a lancé le chef conservateur.
Le mois dernier, lors de son remaniement ministériel, le premier ministre a promis «un traitement choc» afin de «couper profondément dans la bureaucratie».
Thomas Laberge, La Presse Canadienne