Des groupes de défense des femmes exhortent Ottawa à mieux contrôler les armes à feu

OTTAWA — Près d'une vingtaine d'associations de défense des femmes dénoncent «l'inaction du gouvernement» fédéral concernant une mesure de contrôle des armes à feu destinée à sauver des vies.

Dans une déclaration publiée mardi, ces organisations reprochent aux libéraux de ne pas avoir mis en œuvre une disposition clé de la législation sur les armes à feu adoptée il y a près de deux ans.

Cette mesure rendrait toute personne faisant l'objet d'une ordonnance de protection, souvent délivrée dans des situations de violence conjugale, inadmissible à la détention d'un permis d'armes à feu pendant la durée de validité de l'ordonnance.

Les groupes affirment que cette mesure avait pour objectif de retirer rapidement les armes à feu des mains des agresseurs «au moment où ils sont souvent les plus dangereux».

Ces groupes comprennent la Fédération des femmes du Québec, l'Association nationale Femme et Droit, Hébergement femmes Canada, YWCA Canada, le Conseil canadien des femmes musulmanes et le Fonds d'action et d'éducation juridiques pour les femmes.

Ils ont publié cette déclaration à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes — moins de deux semaines avant le triste anniversaire du massacre de Polytechnique, au cours duquel 14 femmes ont été tuées par balle à Montréal en 1989.

Jim Bronskill, La Presse Canadienne