Enquête sur l'ingérence étrangère: les audiences publiques reprennent le 27 mars

OTTAWA — La commission sur l'ingérence étrangère reprendra ses audiences publiques le 27 mars pour se pencher, jusqu'au 10 avril, sur les questions centrales à son mandat, c'est-à-dire l'incidence d'actions menées par la Chine, la Russie, l'Inde et d'autres pays sur les deux dernières élections générales au Canada.

«Ces audiences aborderont des questions qui sont au cœur de notre mandat», a souligné la commissaire Marie-Josée Hogue dans un communiqué annonçant les dates de cette nouvelle étape.

La liste des témoins qui seront entendus n'a pas encore été communiquée.

La juge Hogue a rappelé que le mandat de son enquête implique aussi qu'elle doit examiner «la circulation d’information à destination de décisionnaires de haut rang, notamment d’élus».

Son rapport préliminaire est attendu d'ici au 3 mai.

L'enquête s'orientera ensuite, dans une seconde phase, vers des questions politiques plus larges, comme la capacité du gouvernement à détecter, dissuader et contrer l'ingérence étrangère. Un rapport final est attendu d'ici la fin de l'année.

D'ici là, des audiences à huis clos doivent aussi avoir lieu. Mme Hogue a fait savoir au début du mois qu'elle avait accepté que le fédéral présente certaines preuves derrière des portes closes. Un résumé des informations présentées doit être divulgué.

La commissaire a aussi rappelé la possibilité de présenter des informations dans des audiences privées, en publiant récemment une déclaration visant à calmer les préoccupations de membres de diasporas craignant pour leur sécurité s'ils parlent publiquement d'activités d'ingérence.

Un groupe de défense des Ouïghours du Canada avait déjà annoncé qu’il se retirerait de l’enquête, évoquant les risques pour la communauté posés par certains participants aux procédures – des politiciens qui, selon l’organisation, entretiennent des liens étroits avec Pékin.

La Presse Canadienne