Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La commission Rouleau entend des experts sur la séparation entre police et politicien

durée 13h22
1 décembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

OTTAWA — Une politologue estime qu'il est judicieux de définir clairement la différence entre surveillance gouvernementale des activités policières et indépendance des corps policiers — même si ce n'est pas aussi simple que l'ont suggéré certains témoins à la commission Rouleau.

Ces concepts de surveillance gouvernementale des activités policières et d'indépendance de la police sont revenus à maintes reprises au cours des six semaines d'audiences publiques de la Commission sur l'état d'urgence.

La commission, présidée par le juge Paul Rouleau, doit déterminer si le gouvernement libéral de Justin Trudeau était justifié d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence l'hiver dernier pour mettre fin aux manifestations.

Tout au long des audiences, la police et les politiciens ont décrit la séparation entre les opérations policières et le pouvoir exécutif. Ils ont tour à tour déclaré que les politiciens et les commissions de police ne devraient jamais diriger d'opérations policières sur le terrain.

La commissaire de la Gendarmerie royale du Canada, Brenda Lucki, a suggéré lors de son témoignage que le gouvernement devrait définir plus clairement dans la loi la ligne que les politiciens ne devraient jamais franchir.

Cette ligne a été souvent comparée à la séparation entre l'Église et l'État.

La professeure en sciences politiques Kate Puddister, de l'Université de Guelph, a affirmé jeudi matin à la commission Rouleau qu'une distinction trop nette ne serait pas très utile. Cette définition trop précise, selon elle, manquerait de nuances et permettrait aux politiciens de «se soustraire à leurs responsabilités» en matière de surveillance des activités policières.

Dans le cadre de la «phase politique» de son enquête, le juge Rouleau entend cette semaine des dizaines de témoins experts lors de tables rondes sur des sujets comme la désinformation, la définition de l'«état d'urgence» et les limites au droit constitutionnel de réunion pacifique.

La table ronde de jeudi matin était consacrée aux relations entre la police et le gouvernement.

La Presse Canadienne