La STM fournit des précisions sur le service durant la grève des employés d'entretien


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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Alors que se tient mardi la deuxième journée de grève de ses employés de l'entretien, la Société de transport de Montréal (STM) fournit des précisions sur son service pour éviter que certaines situations vécues lundi se reproduisent.
Lors de la première journée de la grève, lundi, plusieurs usagers se sont butés à des portes closes lorsqu'ils se sont présentés aux stations de métro vers la fin de la période d'ouverture de la matinée.
Pour la première phase de la grève, jusqu'à mercredi, la STM avait annoncé que le réseau du métro fonctionnerait entre 6 h 30 et 9 h 38, le matin, avant de fermer ses portes jusqu'à l'heure de pointe de l'après-midi.
Or, 9 h 38 correspond à l'heure de la fin du service, et non pas à l'heure du dernier départ — ce qui a semé la confusion chez plusieurs usagers, qui ont dû rebrousser chemin lundi matin.
«Les stations de métro ferment au fur et à mesure que le dernier train effectue son dernier passage, souvent avant l’heure du service essentiel», a expliqué la STM dans un communiqué publié lundi soir.
Afin d'aider ses usagers à naviguer à travers ces bouleversements dans leur quotidien, la STM a ajouté l'heure de passage du dernier train à chaque station sur la page dédiée à la grève de son site Web (stm.info/greve).
«Il est fortement suggéré de se présenter en station 10 minutes avant le passage du dernier train pour assurer votre déplacement», a ajouté la STM.
Pour ce qui est du réseau d'autobus, la société de transport a invité ses clients à se fier aux horaires en temps réel disponibles sur ses outils d’information à la clientèle.
Des trains vides?
Autre situation qui a semé la grogne chez certains usagers lundi: des trains du métro vides sont passés dans les stations une fois la période de service essentiel terminée, alors que des employés de la STM forçaient les personnes qui étaient toujours sur les quais à partir.
La STM a fait savoir que cette procédure est nécessaire pour que les trains puissent être garés progressivement à la fin du service.
«À noter que les trains vides klaxonnent et ralentissent sans s'arrêter lors de leur passage à quai. Cette manœuvre assure la sécurité des usagers et des employés présents sur les quais», a souligné la STM.
Une procédure similaire a lieu avant le début du service, afin de répartir les trains sur le réseau en prévision de l'ouverture.
«La STM est consciente que la grève du syndicat de l’entretien a des impacts importants sur le quotidien de ses clients. Elle invite cependant au respect envers ses employés qui sont présents sur le terrain pour assurer les services essentiels», peut-on lire dans le communiqué.
Jusqu'à mardi prochain
La grève des 2400 employés des services d'entretien se poursuit donc mardi pour une deuxième journée.
Comme ce fut le cas lundi, les autobus et les trains du métro circuleront uniquement lors des heures de pointe du matin et de l'après-midi, ainsi qu'en toute fin de soirée. À l'extérieur de ces périodes, le service sera interrompu. Ce scénario se répétera mercredi.
Pour la journée de jeudi, le service sera offert à 100 % pendant les périodes de pointe, qui seront prolongées d'une heure, et à 50 % à l'extérieur de celles-ci.
De vendredi à dimanche, le service sera maintenu à son niveau habituel, en raison du Grand Prix de Formule 1.
Finalement, lundi et mardi prochains, le service sera offert à 100 % pendant les périodes de pointe et à 50 % à l'extérieur de celles-ci, mais les heures de pointe reviendront à leur horaire du début de la grève.
Le service du transport adapté est maintenu en tout temps. Le service des lignes-écoles est aussi maintenu, mais aucun service n'est offert à l'extérieur des heures de pointe jusqu'à mercredi cette semaine.
Les discussions entre le syndicat qui représente les travailleurs d'entretien et la direction de la STM doivent reprendre mercredi.
Le syndicat reproche à l'employeur de vouloir imposer des reculs, notamment en ce qui concerne le recours à la sous-traitance. Les horaires, en lien avec le travail de nuit, sont aussi un point en litige.
Mathieu Paquette, La Presse Canadienne