Le Canada condamne Israël pour la mort de journalistes et les nouvelles restrictions

OTTAWA — La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, affirme qu'une «famine se déroule sous nos yeux» dans la bande de Gaza, une situation qui sera aggravée par les nouvelles restrictions imposées par Israël aux organisations humanitaires internationales.

Mme Anand a signé mardi une déclaration commune avec une vingtaine de ministres des Affaires étrangères d'Europe, d'Asie et d'Australie, affirmant que les souffrances humanitaires dans l'enclave atteignent déjà des «niveaux inimaginables».

Israël dément les allégations répandues selon lesquelles la famine sévit dans le territoire palestinien, dans un contexte de contrôles stricts sur l'aide entrant sur le territoire et sur les modalités de distribution de la nourriture.

Cette déclaration intervient un jour après qu'Ottawa a condamné le meurtre par l'armée israélienne d'un journaliste d'Al Jazeera, rejetant les allégations israéliennes selon lesquelles il dirigeait une cellule du Hamas.

Anas Al-Sharif était un journaliste éminent de la chaîne, et le Canada estime que son assassinat, ainsi que celui de cinq autres journalistes dans la bande de Gaza, par Israël, est inacceptable.

Israël interdit l'entrée dans la zone aux journalistes étrangers non intégrés à l'armée israélienne, une pratique que le Comité pour la protection des journalistes considère comme inédite à l'époque moderne.

Dylan Robertson, La Presse Canadienne