Le NPD de l’Alberta veut faire annuler une demande d’exploration de mines de charbon


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Par La Presse Canadienne, 2023
L’opposition néo-démocrate de l’Alberta exige que le gouvernement provincial intervienne et annule les demandes d’exploration de mines de charbon dans les montagnes Rocheuses.
Dans une lettre adressée au ministre de l’Énergie, Brian Jean, Jodi Calahoo Stonehouse, critique en matière d’environnement, indique qu’il devrait solliciter l’autorité de régulation de l’énergie de l’Alberta de rejeter les demandes de forage et d’utilisation de l’eau présentées par Northback Holdings.
La semaine dernière, Northback a demandé à l’autorité de régulation de relancer le projet Grassy Mountain, qui avait été refusé par une commission d’examen conjointe fédérale-provinciale en 2021.
L’autorité de régulation a déclaré qu’elle examinait si les documents soumis dans le cadre de cette version de la proposition s’appliquaient à la demande actuelle, ce qui en ferait un «projet avancé».
Il serait alors exempté du moratoire actuel du gouvernement sur le développement du charbon, qui a été décrété après qu’une série de propositions de mines ait provoqué un tollé.
Mais Mme Calahoo Stonehouse affirme que les Albertains ont clairement exprimé leur opinion sur les mines à ciel ouvert dans les Rocheuses. Elle rappelle que la commission d’examen a conclu que le projet n’était pas dans l’intérêt général du public.
Selon elle, M. Jean doit déclarer clairement que de telles mines ne seront pas approuvées.
«Pourquoi dirions-nous oui à des (permis) d’exploration alors que nous disons non à l’exploitation minière ?» demande-t-elle.
«Combien d’espace bureaucratique, de temps et de ressources allons-nous dépenser pour dire “non” à plusieurs reprises ?»
Elle a ajouté que la réouverture du débat sur le projet de mine de charbon sidérurgique de Grassy Mountain, qui sème la discorde, ne fait qu’accroître la pression sur les communautés concernées, qui comptent à la fois des opposants et de fervents partisans de la mine. L’arrêté ministériel qui a imposé le moratoire donne à M. Jean le pouvoir de dire à l’organisme de réglementation de rejeter les demandes et de mettre fin au processus.
Dans une déclaration, M. Jean a laissé entendre que la décision était entre les mains de l’autorité de régulation.
«L’autorité de régulation peut accepter et traiter des demandes relatives à des questions liées à l’exploitation du charbon si elles sont considérées comme un “projet avancé d’exploitation du charbon” en vertu de l’arrêté ministériel. La réception d’une demande ne garantit pas qu’elle sera approuvée».
La Presse Canadienne