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Le Parti saskatchewanais déroute l'enquête sur l'incident de l'arme à feu

durée 18h09
17 juin 2024
The Canadian Press, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par The Canadian Press, 2024

RÉGINA, Sask. — Les députés du Parti saskatchewanais au pouvoir ont repoussé une tentative visant à appeler de hauts responsables du gouvernement, dont le premier ministre Scott Moe, à répondre à des questions publiques sur les armes et les allégations de harcèlement contre un ministre.

Le ministre Jeremy Harrison, qui détient deux portefeuilles au sein du gouvernement Moe, a admis récemment qu'il avait déjà apporté un fusil à l'Assemblée législative, il y a une dizaine d'années.

Lors d'une réunion de la commission parlementaire des services de la Chambre, lundi, Vicki Mowat, députée néo-démocrate, a déposé une motion visant à convoquer le premier ministre Moe, le ministre Harrison, la leader du gouvernement en Chambre, Lori Carr, et le conseiller politique Reg Downs à une prochaine réunion pour discuter des actions du ministre.

Les membres du Parti saskatchewanais au sein de la commission ont amendé la motion néo-démocrate, confiant la question à un processus distinct mis en place par l'Assemblée législative.

La députée néo-démocrate Meara Conway s'y est opposée, affirmant que ce processus se déroulerait en privé et que la question devrait être traitée publiquement.

«C'est désormais devenu un sujet de notoriété publique, a-t-elle déclaré. Le public en est conscient et il veut des réponses. C'est décevant de voir cet amendement, qui semble être une tentative de bloquer une enquête.»

Au tout dernier jour de la séance du printemps à l'Assemblée législative, en mai dernier, le président de la Chambre, Randy Weekes – également président de la commission des services –, a accusé le ministre Harrison d'avoir transporté une arme à feu à l'Assemblée législative, de vouloir porter une arme de poing et d'avoir envoyé des textos harcelants.

M. Harrison a d'abord nié avoir introduit l'arme dans l'édifice parlementaire, mais il a ensuite admis l'avoir fait et a démissionné de son poste de leader parlementaire du gouvernement. Il a également déclaré qu'il avait déjà envoyé au président Weekes un texte inapproprié avec un juron.

Il existe des versions contradictoires de ce qui s'est passé avec cette arme à feu.

M. Harrison a déclaré qu'il avait apporté un fusil à l'Assemblée législative il y a une dizaine d'années, alors qu'il devait partir pour la chasse aux oiseaux sauvages à l'automne. Mais une lettre de l'ancien sergent d'armes par intérim de la législature indique que cela s'est produit au printemps il y a huit ans et qu'il s'agissait de tirer sur des coyotes.

M. Harrison a aussi soutenu que la sécurité à l'Assemblée législative était au courant de la présence de son arme, mais la lettre indiquait que la sécurité n'était pas informée.

La lettre indique que les agents de sécurité ont été surpris lorsqu'ils ont croisé M. Harrison, qui portait des vêtements de camouflage. Le ministre serait passé devant le poste de sécurité et aurait disparu au coin de la rue.

Le président Weekes a déclaré qu'il craignait également que M. Harrison n'ait porté une arme à feu dans l'Assemblée législative à une autre occasion.

Plus tôt ce mois-ci, le NPD avait demandé à M. Weekes de convoquer la commission et de lui demander de présenter une motion visant à nommer un enquêteur indépendant pour faire la lumière dans cette affaire.

La Presse Canadienne