Les audiences de la coroner sur les décès de pompiers à Saint-Urbain commencent lundi

LA MALBAIE, Qc — C'est lundi que s'amorcent les audiences publiques de la coroner sur les décès de deux pompiers volontaires de Saint-Urbain qui ont perdu la vie le 1er mai 2023 dans le contexte d'une inondation dans la région de Charlevoix.

Présidé par la coroner Andrée Kronström, le volet public de l'enquête se déroulera au palais de justice de La Malbaie. Une première série d'audiences aura lieu de lundi à mercredi, tandis que d'autres témoins seront entendus les 29 et 30 avril, ainsi que du 13 au 17 mai.

L'enquête de Me Kronström porte sur les décès de Christopher Lavoie, âgé de 23 ans, et de Régis Lavoie, âgé de 55 ans, deux pompiers volontaires qui ont perdu la vie après être tombés à l’eau alors qu’ils tentaient d'aller aider des citoyens dont le terrain était inondé à la suite du débordement de la rivière du Gouffre.

L'enquête vise à proposer des pistes de solutions pour une meilleure protection de la vie humaine, mais n'a pas pour objectif d'établir la responsabilité civile ou criminelle d'une personne.

Lundi, après la déclaration d'ouverture de la coroner et des procédures administratives, plusieurs témoins civils et membres de la Sûreté du Québec viendront raconter leur version des faits. Marylou Lavoie, la fille de Régis Lavoie, doit notamment témoigner.

Plus tard au cours de l'enquête, d'autres pompiers volontaires de Saint-Urbain, des élus municipaux et des experts en sauvetage viendront livrer leur témoignage.

En mars, un rapport de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a permis d'en apprendre plus sur les décès des deux pompiers.

Dans le cadre de leur intervention, les pompiers s'étaient déplacés dans un véhicule amphibie muni de chenilles et d'un moteur hors-bord, mais à mi-chemin du trajet, le véhicule s'est mis à dériver et a été emporté par le courant, se retrouvant coincé contre un arbre.

Selon la CNESST, «l'absence de formation pour effectuer des travaux à proximité et au-dessus de l'eau expose les pompiers à un danger de noyade, alors qu'ils ne disposent pas des compétences, des connaissances et des équipements nécessaires».

Plusieurs recommandations ont donc été adressées à l'École nationale des pompiers, au ministère de l'Éducation, au ministère de la Sécurité publique, à l'Union des municipalités du Québec et à la Fédération québécoise des municipalités.

La Presse Canadienne