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Une médiatrice tente de calmer la tension entre les infirmières et le CSI au Nunavik

durée 14h31
7 mars 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

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Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — Dans l’espoir de mettre fin à la plus récente vague de démissions qui a vu neuf infirmières quitter leur poste au Centre de santé Inuulitsivik (CSI), une médiatrice vient d’être nommée pour calmer la tension entre le syndicat et la direction. Une première rencontre était d’ailleurs prévue ce mardi.

C’est le Syndicat nordique des infirmières et infirmiers de la Baie d'Hudson (SNIIBH) qui aurait formulé une demande auprès du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS). Puis, l’employeur aurait donné son consentement à participer à un processus de médiation.

Malgré le vent d’espoir qui accompagne le processus de médiation, le président du SNIIBH, Cyril Gabreau, dit demeurer inquiet à court terme pour la qualité des services de santé offerts aux populations des villages inuits de la Baie d’Hudson.

«Pour l'instant, nous n'avons pas eu d'autres démissions, mais disons que les attentes de la médiation sont présentes et plusieurs n'ayant plus confiance au CSI ont quand même accepté de donner une chance à la médiation», a commenté M. Gabreau dans un échange de courriels avec La Presse Canadienne.

Le mois dernier, le syndicat a fait une sortie publique pour dénoncer le climat de travail qui prévaut dans les dispensaires des villages de la côte de la Baie d’Hudson. Dans une pétition adressée à la direction du CSI et au ministre de la Santé, Christian Dubé, il réclamait notamment un plan d’aménagement du temps de travail et une harmonisation des conditions de travail avec celles des travailleurs de la Baie James et de la Baie d’Ungava. 

Le Centre de santé Tulattavik de l’Ungava et le Centre de santé Inuulitsivik relèvent de la même Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik (RRSSSN). Le ministre Dubé avait d’ailleurs déclaré qu’il revenait à la régie, un organisme autonome, de trouver des solutions pour améliorer le climat de travail.

Moyens de pression

Alors même que s’amorce la médiation, le syndicat continue de faire pression sur l’employeur en mettant de l’avant de nouvelles stratégies. Selon le SNIIBH, dix des 11 infirmières qui pratiquent en rôle élargi – c’est-à-dire qu’elles peuvent poser certains actes médicaux sans la présence d’un médecin – auraient retiré leur disponibilité au travail pour les mois d’avril, mai et juin. À elles, s’ajoutent 50 % de la main-d’œuvre infirmière à temps partiel occasionnel ayant refusé de se rendre disponible pour le même trimestre.

La principale condition posée par toutes ces professionnelles en soins est de convenir d’un aménagement du temps de travail acceptable pour les syndiquées. Comme partout ailleurs au Québec, les infirmières du Nunavik en ont assez du temps supplémentaire obligatoire.

Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.

Ugo Giguère, La Presse Canadienne