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Élections fédérales 2025

Jour 20: le droit à l'avortement rattrape Poilievre, la pause de Carney critiquée

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11 avril 2025
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Par La Presse Canadienne

La 20e journée de la campagne électorale fédérale s'est notamment déroulée sur les thèmes de la laïcité et de l'avortement, tandis que la nouvelle pause de l'un des principaux candidats au poste de premier ministre a été la cible d'attaques.

Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, a ouvert le bal des annonces du jour, vendredi matin, avec une promesse pour élargir les Régimes enregistrés d'épargne-études (REEE) à tous les métiers spécialisés et les programmes d'apprentissage.

M. Poilievre a toutefois été rapidement rattrapé par la question de l'avortement. Un sujet délicat pour les conservateurs, qui se font souvent critiquer par les libéraux en lien avec la position antiavortement de certains membres.

Le chef du PCC s'est retrouvé à défendre le droit à l'avortement, lors d'une conférence de presse à St. Catharines, en Ontario, alors qu'un de ses candidats aurait exprimé des opinions antiavortement.

Questionné à ce sujet, M. Poilievre a assuré que son gouvernement n'adopterait jamais une loi pour circonscrire le droit à l'avortement. Il a rappelé qu'il s'agit d'une politique du parti depuis 21 ans, et qu'elle serait reprise dans la plateforme du parti.

«Il ne va pas y avoir de (restrictions) sur les droits des femmes à l'avortement. C'est leur choix, c'est elles qui vont continuer de décider», a soutenu M. Poilievre.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, était à Montréal, où il a fait campagne sur la laïcité de l'État. Entouré du sociologue Guy Rocher, le bloquiste a réitéré ses engagements électoraux à ce chapitre.

Parmi les promesses du Bloc, il y a celle de déposer un projet de loi visant à élargir la portée de la loi 21 ou Loi sur la laïcité de l'État aux fonctionnaires fédéraux en position d'autorité travaillant en sol québécois.

M. Blanchet a aussi réitéré qu'il souhaite l'abolition du poste de représentant spécial du Canada chargé de la lutte contre l’islamophobie, présentement occupé par Amira Elghawaby.

Son rival libéral Mark Carney a, pour une troisième fois en trois semaines, suspendu ses activités de campagne électorale pour recoiffer, vendredi, son chapeau de premier ministre.

Le chef du Parti libéral du Canada (PLC) a justifié cette pause par la nécessité de gérer les répercussions de la crise des droits de douane avec les États-Unis.

Aux yeux de M. Blanchet, le PLC et M. Carney instrumentalisent les tensions dans les relations canado-américaines. Et «la simple journée d’aujourd’hui est un exemple», a-t-il dit.

«On a vu l’utilisation de ça, la mise en scène du grand héros ‘’Canadian’’ derrière lequel les Québécois doivent aller se réfugier soudainement, quitte à y sacrifier ce qu’ils sont comme Québécois», a affirmé M. Blanchet.

Avoir la balance du pouvoir

Pour sa part, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, a livré un plaidoyer appelant les électeurs à accorder à sa formation politique un rôle influent au Parlement.

Lors d'une conférence annuelle de l'Institut Broadbent, le néo-démocrate a exhorté les Canadiens à ne pas récompenser les conservateurs ou les libéraux en leur donnant un gouvernement majoritaire où ils détiennent tous les pouvoirs.

«Le Canada fonctionne mieux lorsque les néo-démocrates sont forts et Ottawa fonctionne mieux lorsqu'un parti n'a pas tout le pouvoir», a fait valoir M. Singh, à Ottawa.

Sans utiliser l'expression «gouvernement minoritaire» dans son discours, M. Singh y a fait allusion lorsqu'il a affirmé que le NPD est nécessaire pour garantir que des politiques progressistes soient mises sur la table afin de protéger les travailleurs et de défendre les soins de santé publics.

Depuis quelques jours, le message du chef néo-démocrate a pris un certain virage, insistant moins sur sa candidature au poste de premier ministre. Il met davantage l'accent sur l'importance d'accorder au NPD suffisamment de sièges pour garantir que ni le PLC ni le PCC ne détiennent tous les pouvoirs.

Ce changement de cap se présente alors que le NPD a du mal à progresser dans les intentions de vote. Le parti occupe une troisième place dans la plupart des sondages, loin derrière les libéraux et les conservateurs.

— Avec des informations d'Émilie Bergeron et de David Baxter

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne

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