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Campagne publicitaire de Québec

La nouvelle publicité sur la qualité du français rate sa cible, estiment le PQ et QS

durée 18h00
17 mars 2023
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne

La nouvelle publicité gouvernementale visant à encourager les Québécois à parler un bon français s'attaque injustement aux jeunes, estiment le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS).

Le député de QS Vincent Marissal croit que la publicité — dans laquelle un narrateur décrit un faucon pèlerin en franglais, avec toutes sortes d'expressions comme «sick», «insane» et «sketch» — rate sa cible.

«Quand j'étais ado, j'en avais plein d'expressions aussi qui n'étaient probablement pas dans le Larousse», a affirmé M. Marissal lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale.

«Être "down", moi, je pensais que c'était "déprimé". Ce n'est pas ça que ça veut dire. Bon, ça, c'est l'évolution, puis les jeunes vivent dans un environnement, dans un écosystème, (...) dans leur société», a-t-il poursuivi.

L'important, a-t-il dit, c'est que les jeunes «soient capables de faire une dictée de 60 mots sans faire huit fautes».

Joël Arseneau, du PQ, affirme s'être fait la même réflexion. «Est-ce que ce sont davantage les jeunes qu'on doit viser? a-t-il demandé. Je pense qu'on vise la mauvaise cible.» 

«Le gouvernement doit se saisir de la situation du déclin du français. (...) Ça ne repose pas sur les épaules des individus uniquement, mais bien sur les épaules du gouvernement», a-t-il ajouté.

M. Arseneau a dit s'attendre à ce que le gouvernement déploie une stratégie beaucoup plus «élaborée» pour préserver le français au Québec.

La nouvelle campagne publicitaire mettant en vedette le faucon pèlerin appelle au «grand éveil national», s'est défendu en mêlée de presse le ministre responsable de la Langue française, Jean-François Roberge.

«Effectivement, il y a des jeunes qui peuvent s'exprimer de cette manière-là, pas seulement des jeunes. Ça m'arrive de m'échapper aussi. À tout âge, on peut être porté à ponctuer nos phrases de mots en anglais. 

«L'essentiel, c'est qu'on débatte de la place du français et qu'on soit tous interpellés, qu'on prenne conscience de la fragilité du français», a déclaré le ministre.

Caroline Plante, La Presse Canadienne

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