Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Commission des partenaires du marché du travail

Québec se penche sur les permis «fermés» des travailleurs étrangers temporaires

durée 09h00
27 septembre 2023
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne

Québec cherche des pistes de solutions afin d'améliorer les conditions des travailleurs étrangers temporaires, a appris La Presse Canadienne.

Le gouvernement Legault va charger la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) d'évaluer l'impact du permis de travail dit «fermé» sur le marché du travail québécois et sur les travailleurs. 

Ce type de permis de travail est depuis longtemps décrié, car il fait en sorte que le travailleur étranger temporaire est lié à un seul employeur. Au cours des derniers mois, plusieurs cas d'abus ont été rapportés dans les médias.

Cependant, depuis 2019, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) peut accorder un permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables (maltraités, victimes de violence ou à risque de subir de la violence).

La ministre québécoise de l'Immigration, Christine Fréchette, a l'intention de demander une analyse complète des moyens à mettre en place pour offrir plus de flexibilité d'emploi aux immigrants temporaires. 

«J’ai été très touchée par les témoignages, a affirmé Mme Fréchette dans une déclaration écrite, mardi. Nous croyons que la CPMT est la bonne instance pour effectuer cette analyse approfondie et trouver des opportunités d'amélioration.»

Il y a deux semaines, Québec solidaire (QS) avait plutôt demandé à ce que l'enjeu soit étudié à la Commission des relations avec les citoyens. Le parti souhaitait que les députés, avec les experts, puissent trouver rapidement des solutions.

Il citait Tomoya Obokata, rapporteur spécial des Nations unies, qui a récemment averti que le programme des travailleurs étrangers temporaires était un terrain propice à l'esclavage contemporain.

M. Obokata recommandait de mettre fin au système fermé des permis de travail.

En commission parlementaire le 13 septembre dernier, Mme Fréchette a évoqué certaines options de rechange au permis fermé qui lui ont été soumises, comme un permis de travail régional ou encore sectoriel.

Selon le gouvernement Legault, la CPMT est une instance reconnue en matière de concertation et de mobilisation des partenaires du marché du travail pour identifier des solutions innovantes.

Elle est composée d'organisations représentatives du marché du travail du Québec, comme les employeurs, les syndicats, les acteurs du milieu de l'enseignement, les organismes spécialisés en employabilité, et les ministères et organismes à vocation économique et sociale. 

Le gouvernement estime que la CPMT est un «forum privilégié» pour dégager un consensus sur des voies d'améliorations, tout en tenant compte du partage de responsabilités entre les gouvernements du Québec et du Canada, a-t-on précisé mardi.

Caroline Plante, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 18h00

La ministre Suzanne Roy veut mieux protéger les enfants dans les garderies

La ministre de la Famille, Suzanne Roy, veut mieux encadrer les garderies afin de protéger les tout-petits.  Son projet de loi déposé jeudi obligera les propriétaires de garderie de suspendre un employé qui met en danger la santé des enfants. Le ministère pourra aussi faire fermer une garderie insalubre ou dont les installations sont dangereuses ...

durée Hier 16h15

Des ministres pressent les grands épiciers d'adhérer au code de conduite volontaire

Le ministre fédéral de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire n'exclut pas la possibilité d'une intervention d'Ottawa ou des gouvernements provinciaux si toutes les grandes chaînes d'épiciers n'adhèrent pas à un code de conduite volontaire. Lawrence MacAulay a déclaré en entrevue qu'il rencontrerait la semaine prochaine son collègue de ...

durée Hier 12h00

Secteur public: Legault se dit «très ouvert sur le monétaire»

Alors que le front commun de 420 000 syndiqués du secteur public lancera vendredi sa nouvelle séquence de sept jours de grève, le premier ministre François Legault se dit «très ouvert sur le monétaire». Il s'attend même à ce que les parties s'entendent sur les augmentations de salaire. En contrepartie de cette ouverture «sur le monétaire», il ...