Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Chef du Parti conservateur du Canada

Poilievre renvoie la balle à la ministre Joly en lui demandant des excuses

durée 18h00
8 octobre 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Le chef conservateur Pierre Poilievre demande à la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, de présenter des excuses après que celle-ci eut demandé la même chose de sa part à la suite d'un échange tendu sur l'antisémitisme.

«C’est incroyable qu’au Canada, la ministre des Affaires étrangères n’a pas le courage de dénoncer des propos génocidaires et haineux dirigés à notre communauté juive», a-t-il dit mardi au cours d'une mêlée de presse dans le foyer de la Chambre des communes.

La veille, M. Poilievre avait accusé la ministre de «céder à des sympathisants du Hamas et au Parti libéral dans le cadre de sa campagne de leadership plutôt que de faire son travail».

Le chef conservateur reprochait à Mme Joly, durant la période des questions, de ne pas avoir saisi deux occasions qu'il lui avait précédemment données pour «condamner des chants antisémites terrifiants et de plus en plus communs que nous entendons dans les rues».

La ministre avait aussitôt bondi de son siège pour lancer que la journée du 7 octobre, marquant le 1er anniversaire de l'attaque surprise du Hamas contre Israël ayant donné le coup d'envoi à la guerre qui sévit au Proche-Orient, était bien mal choisie pour «faire de la politique».

«Nous sommes tous, je l'espère, dans cette Chambre, contre toute forme d'antisémitisme et de discrimination et j'espère vraiment que mon collègue en face va s'excuser», avait-elle rétorqué. Ses collègues libéraux s'étaient alors levés et avaient applaudi à tout rompre.

M. Poilievre était ensuite revenu à la charge en soutenant que le 7 octobre est une journée de prédilection pour qu'«un gouvernement se tienne debout pour ce qui est juste».

Au terme de la période des questions de lundi, le président de la Chambre, Greg Fergus, avait demandé à M. Poilievre de retirer ses propos à la première occasion. Le chef conservateur n'était pas présent aux Communes à ce moment-là.

Le chef conservateur n'a pas précisé mardi s'il avait l'intention de retirer ses propos, mais il a envoyé le message qu'il ne semble pas enclin à la faire.

«Je revendique que madame la ministre Joly s’excuse», a-t-il lancé. Il estime qu'une recrudescence de l'antisémitisme ne peut être attribuée aux suites de l'attaque du 7 octobre 2023. À son avis, l'approche des libéraux de Justin Trudeau est plutôt à blâmer.

«C’est à cause de l’approche qui divise avec une idéologie extrême imposée par ce gouvernement», a-t-il soutenu.

La leader en Chambre du gouvernement, Karina Gould, avait déploré lundi que M. Poilievre mette en doute l'opposition des libéraux à l'antisémitisme et leur condamnation des violences menées par le Hamas.

«Ce n'est pas excusable d’inférer qu'il y a une connexion avec un groupe terroriste», avait dit celle qui est une descendante de survivants de l'Holocauste.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Québec et la FIQ signent la nouvelle convention collective

La FIQ vient finalement de signer sa nouvelle convention collective avec le gouvernement du Québec, bouclant ainsi la boucle de cette longue négociation. La nouvelle convention collective entrera donc en vigueur le 15 décembre. La précédente convention était échue depuis le 31 mars 2023. Les augmentations salariales qui ont été négociées ...

4 décembre 2024

Négociations du secteur public: Québec veut changer les règles

Le gouvernement Legault veut jeter à la poubelle le mode de négociation avec les syndicats du secteur public. Dans le cadre très formel de la déclaration ministérielle avant la période de questions, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a annoncé le dépôt ultérieur d'un projet de loi pour changer les règles. Actuellement, les ...

3 décembre 2024

Menaces de Donald Trump: François Bonnardel veut resserrer la sécurité à la frontière

Les menaces de Donald Trump pèsent lourd au nord de la frontière alors que le ministre québécois de la Sécurité publique, François Bonnardel, a donné l’impression, mardi, d’un homme qui ne voulait pas déplaire à son puissant voisin du Sud à l’issue d’une rencontre avec les autorités policières et frontalières, tant canadiennes qu’américaines. Le ...