Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Virage numérique raté

Fiasco SAAQclic: la CAQ refuse que la Commission de l'Assemblée nationale enquête

durée 09h00
9 avril 2025
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Après avoir déclaré vouloir faire toute la lumière dans l'affaire SAAQclic, le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) a refusé mardi que la Commission de l'Assemblée nationale (CAN) se saisisse du dossier.

Tous les députés de la banquette gouvernementale ont voté contre une motion libérale proposant de confier à la CAN le mandat d'enquêter sur SAAQclic en convoquant plusieurs dirigeants et ex-dirigeants de la société d'État.

Rappelons que le virage numérique raté de la SAAQ a provoqué en 2023 de longues files d'attente devant les succursales et coûté 500 millions $ de plus que prévu, pour un total qui dépassera le 1,1 milliard $ en 2025, selon la vérificatrice générale.

Cette dernière a conclu dans son rapport en février que la SAAQ avait fourni des informations erronées aux membres de la Commission de l'administration publique (CAP) concernant le déploiement de SAAQclic.

La semaine dernière, la présidente de l'Assemblée nationale, Nathalie Roy, avait déclaré qu'il s'agissait, à première vue, d'un outrage au Parlement. Elle s'en remettait aux parlementaires pour qu'ils s'entendent sur la suite des choses.

Toutefois, mardi, le gouvernement caquiste a refusé que la CAN s'en mêle; cette instance est la seule qui aurait pu trancher à savoir si la SAAQ a véritablement commis un outrage au Parlement.

«Aujourd'hui, les caquistes sont complices de la tromperie. Les caquistes ne veulent pas aller faire toute la lumière sur le fiasco SAAQclic. Ils protègent des gens qui nous ont trompés», a réagi le leader parlementaire du Parti libéral, Monsef Derraji.

«De quoi la CAQ a peur? Pourquoi la CAQ et les caquistes ne veulent pas cette commission d'enquête au Parlement pour qu'on puisse, en tant que parlementaires, interpeller et questionner ces gens qui nous ont trompés?»

Dans sa décision, la présidente Roy avait pourtant déclaré qu'il était tout à fait possible de mener une enquête à la CAN, en plus de l'enquête publique qui sera dirigée par Denis Gallant, a souligné M. Derraji lors de son point de presse.

«Le juge Gallant ne va pas enquêter sur les tromperies qu'on a vécues à l'intérieur de l'Assemblée nationale. (...) La CAQ est complice de la tromperie et ils ont peur que la vérité soit dévoilée par les parlementaires», a-t-il martelé.

La commission Gallant débutera ses travaux sous peu, malgré les appels répétés des libéraux et des péquistes pour que le juge Gallant se récuse, étant donné ses liens avec la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.

Denis Gallant a fait savoir, le 1er avril, qu'il n'avait aucunement l'intention de se récuser. Il s'est toutefois engagé à limiter ses contacts avec les témoins qu'il connaît.

Caroline Plante, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 30 octobre 2025

La loi sur le renforcement de la laïcité à l'école est adoptée

Les élèves du Québec devront désormais fréquenter l’école à visage découvert. Le gouvernement Legault a en effet fait adopter jeudi son projet de loi 94, visant à renforcer la laïcité dans le réseau scolaire québécois. Les élus de la banquette gouvernementale caquiste ont bien entendu voté en faveur, mais aussi les élus du Parti québécois, ...

Publié le 30 octobre 2025

Ottawa referme l'échappatoire fiscale qui a mené au phénomène des «chauffeurs inc.»

Ottawa a décidé de sortir le sabot de Denver fiscal pour mettre un frein au camionnage à rabais qui est à l’origine de multiples cas de conduite dangereuse dans l’industrie du transport lourd, en plus de créer une concurrence déloyale dans le secteur. Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, referme l’échappatoire fiscale qui ...

Publié le 30 octobre 2025

Alerte: Lionel Carmant quitte son poste de ministre

Le ministre responsable des Services sociaux Lionel Carmant annonce sa démission en tant que ministre, dans la foulée de l'adoption de la loi spéciale changeant la rémunération des médecins. M. Carmant, lui-même médecin, demeurera député de Taillon. Sa fille, Laurence Carmant, également médecin, avait publié une lettre ouverte critiquant la ...