Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La critique du jour

La frénésie de la météo

durée 08h44
27 janvier 2015
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Frédéric Savard
email
Par Frédéric Savard, Rédacteur en chef

Les météorologues annoncent une fois encore une tempête du siècle, cette fois-ci dans la ville de New York. Oui, il va neiger, probablement beaucoup, mais pourquoi les présentateurs météo, météorologues et autres experts en tous genres en ce a trait à la température, le gars du facteur éolien ou la fille du facteur humidex, d'ici ou d'ailleurs, sont toujours systématiquement mélodramatiques quand vient le temps de parler de dépressions météorologiques. On a vraiment l'impression que tout le monde prend un malin plaisir à créer une panique généralisée. Pourtant, en regardant les statistiques de plus près, les journées désastreuses en frais de température hivernale ne sont pas légions. 

Se fier aux chiffres avant la panique perpétuelle

Prenons notre ville, Rimouski, à titre d'exemple. Dans les 30 dernières années, il est tombé en moyenne 271 centimètres de neige par année, le mois le plus enneigé étant décembre. Le record de neige en une journée a été établi le 4 décembre 1980, alors qu'il était tombé 52 centimètres de neige sur Rimouski. La marque la plus «récente» est un 34 centimètres qui est tombé en 1995. Ce que ces chiffres nous disent c'est que les tempêtes annoncées à toutes les semaines ou presque qui prédisent des 30-40-50 centimètres ne se matérialisent que très peu souvent. Certes, il faut être bien équipé durant la saison hivernale au Québec. Avoir de bons pneus, une pelle dans le coffre, du linge chaud en cas d'urgence, être alerte sur les routes, ça, ce sera toujours vrai, utile et avéré. Par contre, l'annonce de telles températures catastrophiques de façon trop régulière fait régulièrement en sorte que des gens roulent à 30 ou 40 km/h sous la limite, sans raison valable. On a l'impression que c'est seulement «parce qu'ils l'ont annoncé à la télé». De l'asphalte, c'est de l'asphalte. Lorsque la route est dégagée, en hiver comme en été, il faut rouler à une vitesse normale, acceptable. En créant une surprudence chez certaines personnes, les annonces météo exagérées créent plus de dangers parfois qu'elles n'en préviennent. Mon père a toujours dit, trop c'est comme pas assez. Trop vite, c'est comme pas assez vite. Une personne qui roule trop vite risque de prendre le fossé, mais la personne qui roule à 50 km/h sur une limite de 90, alors que les conditions sont très acceptables, seulement «parce qu'ils annoncent une tempête à la télé», est un danger public, puisqu'elle force des dépassements qui n'auraient pas à avoir lieu si elle roulait simplement à une vitesse normale. Pas élevée, seulement respectueuse de la situation.

À force de crier au loup trop souvent, les experts météo finissent par diluer l'importance d'une vraie situation météorologique dangereuse, par leur propre faute. Certains diront qu'il vaut mieux être plus prudent que pas assez et que les prévisions sont tellement changeantes qu'il est difficile d'être précis. Justement, s'il est ardu d'être précis dans ce domaine, pourquoi ne pas se contenter de tempérer, d'être logique et factuel plutôt que d'extrapoler vers une information spectacle qui fait peur à tout le monde. Nul ne devrait prétendre avoir la précision d'un archer professionnel lorsque les résultats indiquent plutôt l'efficacité d'une diseuse de bonne aventure.

Ah et il a fait tempête aujourd'hui dans l'Est du Québec, aucun expert ne l'a vu venir vers le Québec celle-là. Elle était pourtant bien tangible. 

 

Source: Météomédia 

  

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 1 juillet 2025

Les téléphones cellulaires fêtent leurs 40 ans au Canada

Pierre Robitaille se souvient de la gêne qu'il ressentait en 1985 lorsqu'il passait ses appels cellulaires avec un appareil encombrant fourni avec son étui de transport. Maintenant âgé de 86 ans, M. Robitaille a été l'un des premiers au Canada à souscrire à un forfait sans fil lorsque celui-ci est devenu disponible il y a 40 ans, le 1er juillet ...

Publié le 1 juillet 2025

Un autre 1er juillet de déménagements sous le signe de la crise du logement

Qui dit 1er juillet, dit déménagement dans un nouveau logement pour bon nombre de Québécois, mais la recherche d'un toit n'a pas nécessairement été simple pour certains ménages cette année. Les camions de déménagement ont envahi les rues mardi matin pour la traditionnelle journée de déménagement, alors que la plupart des baux dans la province se ...

Publié le 1 juillet 2025

Ce que la fête du Canada signifie pour les nouveaux citoyens cette année

Samantha Sannella a versé des larmes de joie en chantant l'hymne national lors de sa cérémonie de citoyenneté début juin, près de trois décennies après son arrivée au Canada. Elle avait déjà chanté «Ô Canada» à maintes reprises, mais c'était la première fois qu'elle le faisait en tant que Canadienne. Originaire de Houston, au Texas, Sannella a ...