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Profession Policière

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9 juin 2015
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Frédéric Savard
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Par Frédéric Savard, Rédacteur en chef

Il y a quelques semaines, Élizabeth Carrier et son collègue Gilles Dionne sauvaient la vie d’un homme dont la voiture s’était retrouvée dans la Rivière Mitis, à Ste-Angèle de Mérici, après qu’il eut cédé à un coup de fatigue au volant. 

«J’ai juste fait ma job» dit Élizabeth avec confiance et humilité. Justement cette «job», ce métier, en est un traditionnellement associé aux hommes. Mais Élizabeth et de plus en plus de femmes abattent les barrières et prennent leur place dans une profession qu’elles adorent.

 «J’ai travaillé brièvement à Rivière-du-loup, j’ai travaillé à Rimouski, dans la Matapédia et maintenant je suis à Mont-Joli et c’est la même chose partout. C’est la compétence qui compte. Est-ce que tu es capable de faire le travail quand c’est le temps? Que tu sois un gars ou une fille, petit, moyen, grand, que tu te maquilles ou non, si tu fais la job, tu fais la job et tu te fais respecter» dit Élizabeth avec assurance.

La première impression en voyant Élizabeth : Petite, blonde, yeux bleus, jolie, sourire pétillant, qui se présente bien. Deuxième, troisième et quatrième impressions : une femme de caractère, à l’écoute, avec l’esprit aiguisé, de l’entregent et qui connaît son métier. «En général, quand les gens ne me connaissent pas, ils pensent que je suis travailleuse sociale, coiffeuse, secrétaire ou psychologue. La dernière option qui leur vient en tête c’est policière» affirme la jeune femme de 30 ans avec le sourire. «Mais les préjugés ou les stéréotypes proviennent davantage de certaines personnes qui ne gravitent pas dans le milieu policier. Au début, je pensais que quelques-uns de mes collègues se diraient; regarde la poulette qui vient vivre son trip d’uniforme, mais ça n’a pas du tout été le cas» dit-elle avec énergie.

Élizabeth est une femme d’opinions et sa vision de l’équipe «parfaite» dans sa profession est bien définie. «À mon avis, le mieux c’est d’avoir un homme et une femme dans la voiture. Ça crée vraiment un équilibre. Les gars et les filles ont des qualités qui se complètent. Les gars sont souvent plus pragmatiques alors que les filles sont plus émotives. Dépendamment de la situation, un peut être mieux que l’autre. Par exemple, dans un cas de violence conjugale ou d’agression sexuelle, une femme qui est victime va souvent vouloir plus se confier à une femme en fonction de la situation» explique Élizabeth.

Mais qu’est-ce qu’une policière fait lorsqu’une confrontation physique éclate ou est sur le point d’éclater avec un homme? «Tu sais, c’est rare que le gars saoul ou la personne qui commet un délit veut s’attaquer à la fille. Ce n’est pas la chose la plus valorisée socialement disons. Un homme éméché par exemple, va souvent vouloir tester le policier le plus musclé pour se prouver quelque chose. Mais peu importe, que tu sois policier ou policière, ton but n’est jamais de te rendre à la confrontation physique. La parole est toujours priorisée. On a des vies à l’extérieur du métier, des familles, des amis. Notre but n’est pas d’être blessés continuellement» raconte intelligemment la maman de la petite Lili-Rose, deux ans et demi.

«De toute façon, que ce soit une équipe de deux gars ou de deux filles qui patrouillent, si ça tourne mal, on va automatiquement appeler du backup. Pas par faiblesse, mais bien parce que c’est dans l’esprit des policiers et policières de converger vers la situation problématique pour se venir en aide. L’esprit de famille est très présent dans la police» dit Élizabeth, qui amorce sa huitième année de service.

Une situation à laquelle tu serais confrontée et qui pourrait être qualifiée de ta «bête noire»? «Tout le monde a à faire des interventions avec lesquelles il est moins à l’aise. Mis à part les drames pour lesquels on doit se faire une carapace, sinon ce serait trop intense à vivre, je dirais que ma bête noire c’est d’aller sur des cas d’animaux blessés ou morts, qui viennent de se faire frapper par un véhicule par exemple. Si je dois y aller, j’y vais, mais je dois avouer que je trouve ça dur» affirme honnêtement la jeune femme.

En terminant notre rencontre, Élizabeth me fait part d’un souhait. «J’espère qu’un jour les policiers et policières seront aussi appréciés que les pompiers» confie-t-elle.

Plus il y aura de personnes comme Élizabeth et plus vite ça arrivera. 

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