Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Par l'UQAR

Une étudiante de l'UQAR sur la piste des homards

durée 13h23
26 août 2015
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

L’expansion de la mytiliculture (l’élevage de la moule) au large des Îles-de-la-Madeleine préoccupe plusieurs pêcheurs en raison des interactions possibles avec les  autres espèces comme le homard. Dans le cadre de sa maîtrise en océanographie, Émilie Simard suit la piste de ces crustacés pour bien comprendre l’impact de ce nouvel environnement pour mettre en place l’aquaculture.

Aux Îles-de-la-Madeleine, la mytiliculture s'effectue généralement dans les lagunes. Or, comme celles-ci sont de plus en plus exploitées, l’espace disponible pour ce genre d’activité aquacole est limité. Un producteur de moules a innové en installant sa moulière au large des côtes. « La présence de structures d'élevage de la moule, comme des filières et des blocs d’ancrage de béton, ajoute des éléments de complexité au fond marin, qui favorisent la présence de plusieurs espèces. Plusieurs études antérieures ont démontré une plus grande biodiversité à proximité des lignes de moules. Il était donc pertinent de mesurer si ce type de culture avait une influence sur les comportements des homards, une espèce emblématique des îles », explique la chercheuse.

L’objectif de l’étude est de connaître la dynamique des déplacements des homards sous un site mytilicole comparativement à un site sans aquaculture. « Pour suivre leurs déplacements, nous avons plongé à plus de 20 mètres dans les profondeurs du golfe Saint-Laurent pour installer des bornes, puis nous avons capturé soixante homards pour leur poser des émetteurs acoustiques. Nous avons enregistré leurs déplacements à l’intérieur et à l’extérieur de la zone de culture de moules durant 2 mois. Puis, nous les avons récupérés et les déplacements des homards ont été déterminés à partir des signaux enregistrés », raconte Mme Simard.

Si la chercheuse s’attendait à ce que les homards passeraient plus de temps à l’intérieur d’un site mytilicole, en raison de l'abondance d'abris et de proies, les premiers résultats démontrent que près de 70 % des homards ont quitté les sites en moins d'une semaine. « Même si un tel site peut constituer un environnement préférentiel, la majorité des crustacés ont passé dans la zone sans jamais arrêter ou même ralentir. Toutefois, nous avons remarqué que les homards de plus grande taille sont restés plus longtemps dans le site. Il serait donc intéressant d’étudier le fait qu’un site de moules crée un environnement de compétition entre les espèces, qui fait en sorte que les individus les plus forts sont en mesure de s’y établir », précise Mme Simard.

Réalisé sous la direction du professeur en écologie benthique à l’ISMER Philippe Archambault et sous la codirection du chercheur en aquaculture à Pêches et Océans Canada Chris McKindsey, ce projet de recherche a des visées très précises.

« Concrètement, les résultats de l’étude faciliteront ainsi les relations entre pêcheurs et aquaculteurs en sujet de l’élevage extracôtières, grâce à une connaissance accrue des interactions entre les espèces d’élevage et celles présentant une importance commerciale comme le homard aux Îles-de-la-Madeleine », conclut la chercheuse.

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 15h00

La FPJQ part en croisade contre les faux médias sans journalistes propulsés par l'IA

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) lance une première salve contre les faux médias en ligne propulsés par l’intelligence artificielle (IA) dont le contenu n’est soumis à aucune règle déontologique ou éthique. «On a vu l'apparition de médias en ligne qui, essentiellement, ce qu'ils font, c'est qu'ils reprennent le ...

Publié à 12h00

Soins intensifs: la voix des proches est cruciale, montre une étude

Des patients hospitalisés aux soins intensifs ont connu un plus grand nombre de jours sans délire quand on leur a fait entendre un enregistrement de la voix de leurs proches, ont constaté des chercheurs américains. Plus précisément, il s'agissait de patients qui avaient besoin d'une ventilation mécanique et à qui on a fait entendre, une fois par ...

Publié hier à 15h00

GES: Atteindre la cible de 2030 coûterait 38 milliards $ au Québec

Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) selon la cible prévue pour 2030 coûterait 38 milliards $ au Québec. C'est ce que conclut un document déposé jeudi par le ministre de l'Environnement, Bernard Drainville, pour fins de consultations. Le gouvernement doit en effet tenir des consultations à l'Assemblée nationale dans les ...