Das le cadre de la revendication du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Des ressources en inspection insuffisantes dans le Bas-St-Laurent
Par Salle des nouvelles
À la suite d’une vaste recherche menée auprès des inspectrices et inspecteurs au Québec, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) réclame l’ajout de personnel pour réaliser les inspections au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.
À l’échelle du Québec, la diminution de 5% des effectifs en inspection depuis 2014 a eu de nombreuses répercussions. Par manque de personnel, il est demandé aux inspectrices et inspecteurs de se concentrer surtout sur le suivi des plaintes, sur le traitement des nouveaux dossiers ou encore sur des secteurs qui viennent de faire l’objet d’attention médiatique.
Vers un alignement de la fonction ?
Cette approche réactive, au détriment de l’inspection préventive, est notamment observée au ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). Dans d’autres ministères ou organismes, ce sont plutôt des approches managériales de standardisation excessive qui sont venues entraver le travail d’inspection.
À la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), par exemple, les inspecteurs et inspectrices ont été confinés à ne faire des inspections que sur les bâtiments en construction ou encore sur les bâtiments déjà construits, ce qui a eu une incidence sur la couverture régionale des inspections.
Dans le Bas-Saint-Laurent, entre janvier 2014 et novembre 2019, les effectifs en inspection ont diminué de 8% en tout et de 46% au MAPAQ.
Ailleurs, comme au MAPAQ, ce sont plutôt les événements d’intimidation ou de violence à l’égard des inspectrices et inspecteurs qui sont fréquents et ne semblent pas faire systématiquement l’objet de suivis conséquents de la part de la direction. Sur le plan de la santé psychologique, l’étude révèle d’ailleurs des seuils de détresse psychologique fort inquiétants chez le personnel d’inspection.
Demande d'augmentation du nombre d'inspecteurs
« Malgré les difficultés, les inspecteurs et inspectrices témoignent d’un grand engagement à servir le public, mais en viennent parfois à se demander ce que la mission de leur ministère ou de leur organisme devient. Les personnes inspectrices demandent à être consultées avant de faire des changements qui touchent l’inspection, demandent également à être en nombre suffisant pour pouvoir assurer le respect de la législation commune et réclament plus de latitude pour pouvoir exercer leur métier avec professionnalisme », constate Céline Bonneau, présidente du SFPQ.
Entre 2014 et 2018, le nombre annuel de visites d’inspection par la RBQ a diminué de 5% et le
nombre annuel de chantiers de construction qui ont reçu au moins une visite d’inspection a
diminué de 10%.
Une rencontre aujourd'hui
Une rencontre est prévue dès aujourd'hui à 16h30 au 124 1re Avenue Ouest à Sainte-Anne-des-Monts, pour aller plus loin sur ce sujet, avec notamment des inspectrices et inspecteurs de la région, Céline Bonneau, présidente régionale du SFPQ, régions Bas-Saint-Laurent – Côte-Nord –Gaspésie et les îles; Patrick Audy, vice-président du SFPQ, défense des services publics et Louis-Joseph Saucier, conseiller à la recherche au SFPQ.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.