Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

PANDÉMIE COVID-19

Le coronavirus vu par les jeunes

durée 12h59
20 mars 2020
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Jessica Brisson
email
Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

« On reconnaît la réalité de la situation, mais l'attitude des gens est triste. Les gens panique. », « On ne va pas commencer à se battre pour du papier de toilette. » « Restez calme, c'est ridicule ce type de comportement. » « Si tout le monde pouvait faire sa part et écouter les recommandations peut-être que ça irait mieux. » « Nous ne sommes obligés de nous faire des réserves de papier de toilette pour trois ans là. » « Je suis d’accord avec les mesures du gouvernement, mais je pense que les gens exagèrent. Je n’ai pas peur pour moi, mais je suis conscient qu’il faut faire attention pour les autres. » Ils ont 12, 13, 14, 15, 17 ans et sont témoins d’une crise sans précédent.

Si plusieurs adultes vivent avec beaucoup d’anxiété la crise de la COVID-19, les jeunes ont tendance à prendre avec un certain de recul la situation actuelle. « Ils prennent en effet, la situation avec une certaine distance que je dirais adéquate. Ils sont préoccupés, mais ne vivent pas de grande peur », explique Marie-Pier Ruel, psychologue.

Face à l’abondance d’information circulant dans les médias et sur les réseaux sociaux, certains jeunes pourraient tout de même développer de l’anxiété. Comment en tant que parents et adultes, pouvons-nous aider les jeunes à passer au travers de la situation. « Tout d’abord, il faut comprendre que l’anxiété et la peur sont des mécanismes de défense qu’il faut vivre. Si personne n’avait eu ces mécanismes, aucune action n’aurait été mise en place », poursuit la psychologue.

La métaphore de l’agent de bord

L’auteure et psychologue Caroline Berthiaume explique la gestion de l’anxiété via la métaphore de l’agent de bord. Si en avion, dans une zone de turbulence, les agents de bord gardent leur calme et poursuivent leur travail, les passagers auront tendance, eux aussi, à demeurer zen. Si au contraire, la panique s’empare du personnel, les passagers paniqueront.

« La métaphore représente bien la façon de faire avec nos enfants. En tant qu’adulte, il faut arriver à se réguler nous-même. Il faut gérer notre propre stress, c’est la base. Nous sommes le premier exemple pour nos enfants », indique Dr Ruel.

Selon Marie-Pier Ruel la meilleure façon de rassurer les jeunes c’est en leur parlant des vraies choses selon leur niveau de compréhension. « Il faut les questionner et s’arrimer à leurs besoins. Pour ne pas alimenter leur anxiété on prend soin de réponde à leurs questionnements, mais toujours en adaptant nos réponses à leur âge et leur capacité de compréhension. »

La psychologue ajoute que des crises comme celle que l’on connait présentement peuvent être bénéfiques pour les jeunes. « En fait, c’est très formateur. Ça permet aux jeunes de reconnaître et de tolérer certaines émotions, mais aussi ça permet de développer leur capacité d’adaptation », conclut-elle.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 9h00

Le milieu communautaire alerte le gouvernement face à une pénurie d'autotests du VIH

Un programme ponctuel d'Ottawa — lancé en marge de la 24e Conférence internationale sur le sida à Montréal à l'été 2022 — a permis l'achat et la distribution de trousses d'autotests du VIH, jusqu'en mars 2024. Depuis, et bien que le dépistage soit de compétence provinciale, Québec n'a pas repris le flambeau et le milieu communautaire tire désormais ...

Publié le 7 juillet 2025

Une hausse salariale de 17,4 % «accessible» aux paramédics, dit Québec

Québec indique qu'une hausse salariale de 17,4 % est «accessible en échange de contreparties» pour les ambulanciers paramédicaux sans convention collective depuis deux ans. La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a réagi au lendemain du déclenchement de la grève entreprise par quelque 3300 ambulanciers paramédicaux membres de syndicats ...

Publié le 7 juillet 2025

Coupes en éducation: la coalition s'agrandit; la pétition approche 150 000 signatures

La grogne contre les restrictions budgétaires en éducation ne s'essouffle pas, alors que la coalition s'agrandit et que la pétition sur le site de l'Assemblée nationale approche les 150 000 signatures. De nouveaux groupes viennent de se joindre à la coalition «Ensemble, unis pour l'école», a annoncé lundi la Centrale des syndicats du Québec ...