COVID-19
La direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent en appelle aux «bonnes habitudes» de la population

Par Salle des nouvelles
Devant l’évolution rapide de la COVID-19 au cours des derniers jours sur le territoire du Bas-Saint-Laurent, la direction régionale du Bas-Saint-Laurent, en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, a annoncé que le palier d’alerte régionale est rehaussé au niveau préalerte (jaune). Si la situation continue de se détériorer dans les prochains jours, la situation pourrait être réévaluée dès cette semaine.
Ce rehaussement du niveau d’alerte survient alors que la région dénombre 199 cas depuis le début de la pandémie, dont 120 cas actifs. Au cours de la dernière semaine, le nombre de cas a plus que doublé, au moment où la direction de la santé publique a également noté un important relâchement des mesures sanitaires dans la région, principalement en lien avec des rassemblements privés, notamment le 30 août et le long week-end de la semaine dernière.
Le troisième palier, orange, ou alerte "modérée", est proche, selon le ministre de la Santé Christian Dubé.
Se ressaisir « collectivement »
« Je ne le répéterai jamais trop, le virus circule, il poursuit sa progression, plus particulièrement auprès des jeunes du territoire, et il est extrêmement contagieux, soutient le Dr Sylvain Leduc, directeur régional de la santé publique au Bas-Saint- Laurent. C’est une course contre la montre et il est temps de se ressaisir collectivement »
Voyant déjà la situation évoluer rapidement, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent a mis en place, la semaine dernière, des mesures additionnelles au sein de ses propres installations et de celles de ses partenaires, soit une surveillance accrue des symptômes des visiteurs, employés et résidents, une mise en alerte des équipes de prévention et de contrôle des infections et des appels à la vigilance auprès des ressources d’hébergement du territoire.
« Dès que nous avons constaté que la situation se dégradait dans l’ouest du territoire, nous avons pris action pour prémunir nos milieux de soins et les milieux d’hébergement des usagers vulnérables afin d’éviter que le virus y fasse son chemin. Pour notre établissement, c’est une préoccupation de tous les instants », explique le Dr Sylvain Leduc, directeur de la santé publique au Bas-Saint-Laurent.
« Je fais appel aux bonnes habitudes prises dans le Bas-Saint-Laurent », a lancé Sylvain Leduc.
Les quelques cas de cet été ont tous été contenus. Selon la direction de la santé publique régionale, la situation actuelle n'est pas attribuable à des gens extérieurs.
Des ressources pas infinies
En outre, alors que des délais d'attente anormaux ont été signalés à la suite de tests de dépistage à la COVID-19, Sylvain Leduc a confirmé qu'en cas de forte croissance de tests, le personnel sera réaffecté au dépistage. S'ils sont obligés d'effectuer cette accentuation dans les services de dépistage, inévitablement, certains services vont ralentir. « C'est l'une des nombreuses conséquences néfastes », a appuyé le Dr Leduc.
Rappelons que le système d’alertes régionales vise à limiter les impacts sanitaires, sociaux et économiques de la COVID‐ 19, à protéger les personnes les plus vulnérables et à éviter de surcharger le système de soins. Des mesures visant à réviser l’offre de service pourraient être prises si la situation le commandait.
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