Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Enquête téléphonique

Sondage: la liberté d'expression existe au Canada, selon les opinions politiques

durée 06h00
12 juillet 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Un nouveau sondage laisse croire qu'il existe une forte relation entre le point de vue politique d'une personne et son opinion sur la liberté d'expression au Canada.

Ainsi, les répondants qui penchent à droite étaient plus susceptibles de croire qu'il ne devrait y avoir aucune limite à la parole, y compris le droit d'exprimer des opinions haineuses et offensantes.

Jason Disano, le directeur de l'enquête téléphonique nationale du Centre canadien de recherche appliquée et sociale de l'Université de la Saskatchewan, explique que l’idée de départ était d’avoir une idée de la position des gens sur la question étant donné le rôle de premier plan que l'expression «liberté» joue dans la campagne actuelle à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC).

Ainsi, 86 % des répondants ont déclaré qu'ils pensaient avoir, ou avoir quelque peu, la liberté d'expression. La plupart des répondants ont également déclaré qu'ils pensaient que les gouvernements et les entreprises comme Twitter et Meta, anciennement connu sous le nom de Facebook, devraient intervenir pour limiter la propagation de la désinformation et des discours de haine.

Cependant, des différences de points de vue apparaissent en décomposant les opinions politiques des Canadiens.

Environ un répondant sur quatre qui penche de droite à très à droite croit que les Canadiens ont très peu ou pas de liberté d'expression, comparativement à environ trois pour cent des répondants de gauche qui perçoivent la même chose.

«Ce n'est pas surprenant», selon Barbara Perry, directrice du Centre of Hate, Bias and Extremism de l'Ontario Tech University, basée à Oshawa. «Au cours des dernières années, l'accent a été mis sur la culture d'annulation. La liberté d'expression est devenue un cri de ralliement pour l'extrême droite.» 

Jason Disano a observé que les Prairies avaient la plus forte proportion de personnes qui se sont identifiées comme étant de droite, à 31,5 %, les Québécois ayant la plus faible, à 18,6%.

Au Canada, le discours haineux est illégal. Mais aux États-Unis, le premier amendement protège la liberté d'expression, y compris le droit d'exprimer des commentaires haineux et des opinions offensantes.

On a donc demandé aux répondants de l'enquête s'ils étaient d'accord avec l'approche canadienne ou celle des États-Unis en matière de limitation de la parole. 

Jason Disano a déclaré que huit répondants sur 10 étaient d'accord avec l'approche du Canada. Cependant, 31 % des personnes interrogées qui ont dit être de droite soutenaient l'approche américaine sans limite, dont 22,4 % venaient des Prairies et seulement 4,5 % du Canada atlantique.

Quant à ceux qui penchent à gauche, 2,5 % des répondants ont réclamé qu’il n’y ait aucune limite à la parole.

Selon Barbara Perry, «l'absolutisme américain de la liberté d'expression» est apparu au Canada et peut être lié aux médias sociaux. «Nous ne parlons pas seulement d'un discours offensant ou blessant les sentiments de quelqu'un, nous parlons vraiment d'un discours dangereux et d'un discours qui a le potentiel de faire du mal», à son avis. 

L'enquête a été réalisée entre le 1er et le 27 juin, auprès de 1000 personnes. Elle est considérée fiable à plus ou moins trois pour cent, avec un niveau de confiance de 95 pour cent. 

Mickey Djuric, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 9h00

Le milieu communautaire alerte le gouvernement face à une pénurie d'autotests du VIH

Un programme ponctuel d'Ottawa — lancé en marge de la 24e Conférence internationale sur le sida à Montréal à l'été 2022 — a permis l'achat et la distribution de trousses d'autotests du VIH, jusqu'en mars 2024. Depuis, et bien que le dépistage soit de compétence provinciale, Québec n'a pas repris le flambeau et le milieu communautaire tire désormais ...

Publié le 7 juillet 2025

Une hausse salariale de 17,4 % «accessible» aux paramédics, dit Québec

Québec indique qu'une hausse salariale de 17,4 % est «accessible en échange de contreparties» pour les ambulanciers paramédicaux sans convention collective depuis deux ans. La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a réagi au lendemain du déclenchement de la grève entreprise par quelque 3300 ambulanciers paramédicaux membres de syndicats ...

Publié le 7 juillet 2025

Coupes en éducation: la coalition s'agrandit; la pétition approche 150 000 signatures

La grogne contre les restrictions budgétaires en éducation ne s'essouffle pas, alors que la coalition s'agrandit et que la pétition sur le site de l'Assemblée nationale approche les 150 000 signatures. De nouveaux groupes viennent de se joindre à la coalition «Ensemble, unis pour l'école», a annoncé lundi la Centrale des syndicats du Québec ...