Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Il en coûterait 1,2 milliard $ à l'État

Études postsecondaires: l'IRIS propose la gratuité au Québec

durée 15h00
24 août 2022
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Des chercheurs d’un institut québécois proposent au gouvernement du Québec de profiter de la hausse de ses revenus pour introduire la gratuité scolaire dans le milieu postsecondaire.

Dans son étude publiée mercredi, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) prétend que l’indexation des frais de scolarité n’a plus sa place comme mode de financement des universités. 

Les auteurs de l’étude ont calculé que la gratuité scolaire au Québec coûterait 1,2 milliard $, ce qui, précisent-ils, représente moins de 0,009 % des dépenses totales du budget du Québec. 

Samuel Élie-Lesage, chercheur associé à l’IRIS et co-auteur de l’étude, affirme que non seulement la gratuité scolaire est financièrement viable, mais que des frais élevés et la perspective de s’endetter exercent un effet d’aversion qui décourage les futurs étudiants à poursuivre leurs études, surtout les moins bien nantis. 

De plus, la nécessité pour les étudiants de rembourser leurs dettes peut en conduire plusieurs à privilégier des emplois où les revenus sont les plus élevés, sans égard à leur utilité sociale véritable.

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques signale que la gratuité scolaire ou l’imposition de frais modiques sont déjà la norme dans plusieurs pays, dont la France, le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suède, l’Islande, l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay. 

Éric Martin, un autre co-auteur de l’étude, invite à rompre avec la croyance du discours public selon laquelle l’indexation est un compromis raisonnable. Il rappelle que l’Allemagne a adopté en 2013 l’abolition des frais de scolarité pour contrer la précarité financière des personnes aux études. Entre-temps, M. Martin a relevé qu’aux États-Unis, les frais de scolarité ont augmenté d’environ 500 % depuis 1985 et que les dettes des étudiants ont explosé.

D’autre part, Éric Martin pense que les universités n’ont pas besoin qu’on y injecte toujours davantage de ressources pour faire face à la concurrence internationale. Il s’agit, à son avis, d’une conception qui sert à légitimer la hausse des frais de scolarité sous prétexte de sous-financement.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 15h00

Explosion de la détresse chez les ados, le cellulaire à l'école en partie responsable

La détresse psychologique chez les adolescents a atteint un niveau inédit, selon le bilan 2025 de l'organisme Tel-jeunes. Il constate une hausse de 20 % des demandes d'aide de la part des jeunes et des parents, ce qui devrait totaliser 60 000 requêtes d'ici la fin de l'année. Tel-jeunes note aussi que 50 % des demandes d'aide concernent la santé ...

Publié le 1 décembre 2025

Journée de lutte contre le sida: une réforme de la justice criminelle réclamée

Des militants de la lutte contre le sida exhortent les libéraux à respecter l'engagement du gouvernement Trudeau de réformer les lois sur la divulgation du statut sérologique et à relancer les efforts du Canada pour mettre fin à la pandémie. Le Réseau juridique du VIH affirme que la stagnation des progrès du Canada en matière de prévention des ...

Publié le 28 novembre 2025

Entente de principe entre Québec et les contrôleurs routiers

Une entente de principe est intervenue entre Québec et les contrôleurs routiers quant au renouvellement de leur convention collective. L'entente est intervenue jeudi soir entre la Fraternité des constables du contrôle routier du Québec, qui représente 300 membres, et le Conseil du trésor, épaulé par Contrôle routier Québec, une agence rattachée à ...