Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français

Le commissaire Théberge inquiet du plafond d'inscriptions dans les cégeps anglophones

durée 15h00
9 octobre 2024
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Le commissaire aux langues officielles du Canada, Raymond Théberge, s'inquiète de l'imposition par Québec d'un plafond au nombre d'étudiants pouvant fréquenter les cégeps anglophones dans la province.

Dans un rapport publié mercredi, il se dit aussi préoccupé par la hausse des frais de scolarité, à l'université, pour les étudiants non francophones provenant de l'extérieur du Québec.

«Les établissements concernés s’inquiètent grandement – et je partage ces inquiétudes – des répercussions de ces mesures sur l’évolution de leur effectif étudiant et sur leur propre viabilité financière», peut-on lire.

Le plafond d'étudiants dans les cégeps anglophones fait partie de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français – anciennement le projet de loi 96.

«Les universités, cégeps et collèges anglophones du Québec font partie de la solution, pas du problème», écrit M. Théberge.

Selon lui, les étudiants dans ces établissements peuvent, au contraire, participer à la vitalité de la langue de Molière en «vivant en contact avec la francophonie» même s'ils étudient en anglais.

«Un des principaux défis auxquels fait face la minorité anglophone du Québec est la perception qu’elle n’adhère pas à la valeur de la langue française en tant que langue commune. Bien qu’elle soit tenace, cette perception est un mythe que tous gagneraient à déconstruire», soutient le commissaire.

Il mentionne à l'appui que 71 % des Québécois dont la langue maternelle est l'anglais sont bilingues et que la plupart d'entre eux parlent le français dans leur quotidien, que ce soit au travail, à la maison ou à l'école.

Le commissaire souligne par ailleurs avoir été «très préoccupé» par une directive gouvernementale qui a semé l’inquiétude sur l’accès aux soins de santé en anglais au Québec. Il ajoute être «encouragé» que Québec ait publié, le mois passé, une nouvelle directive énonçant clairement que les anglophones ont le droit de recevoir ces services dans la langue de Shakespeare.

«Que ce soit au Québec ou ailleurs au Canada, lorsqu’une personne a recours à des soins de santé, elle doit pouvoir communiquer clairement et rapidement avec le personnel. Elle peut, en outre, se trouver dans un état vulnérable où chaque seconde compte», soutient M. Théberge dans son rapport.

Le commissaire se penche aussi sur les communautés francophones en situation minoritaire au Canada et sur les problématiques qui leur sont propres. Il revient par exemple sur la pénurie d'éducateurs dans les centres de la petite enfance.

«De plus, leur clientèle est éparpillée et leurs pourvoyeurs de services sont dispersés. Cette configuration crée ultimement un manque de places en garderie de langue française, ce qui pousse plusieurs parents à inscrire leurs enfants dans des garderies anglophones situées à proximité, rendant les prochaines générations vulnérables à l’assimilation», poursuit-il.

Il promet de scruter à la loupe la façon dont seront mises en application les clauses linguistiques incluses dans les ententes du fédéral avec chaque province pour des places en garderie à 10 $.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 20 novembre 2025

Étude: le privé en santé augmente le taux de mortalité, des experts inquiets

Des experts s'inquiètent de la direction que prend le Québec en faisant appel de plus en plus au secteur privé pour offrir des soins à la population (soins qui sont souvent financés par le public). Une nouvelle étude de l'IRIS montre que les pays avec une plus grande présence du privé en santé ont des taux de mortalité plus élevés et une espérance ...

Publié le 19 novembre 2025

Les aliments ultratransformés prennent de plus en plus de place, selon des études

La planète consomme de plus en plus d'aliments ultratransformés et les conséquences pour la santé sont désastreuses, prévient une série de trois articles publiée par le prestigieux journal médical The Lancet et à laquelle a contribué un chercheur de l'Université de Montréal. Le premier article examine ainsi les preuves scientifiques selon ...

Publié le 19 novembre 2025

Protection du climat: le Canada au bas du classement

Le Canada occupe le 61e rang sur 67 du classement de l’Indice de performance climatique (IPC) 2026, publié par les organisations Germanwatch, Climate Action Network et NewClimate Institute, mardi. Le Canada a amélioré son classement d’une position dans la dernière année, passant du 62e au 61e rang. «Mais ce changement de rang ne s’explique ...