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Contenus interdits aux moins de 13 ans

Instagram annonce des mesures de protection pour les adolescents

durée 09h00
15 octobre 2025
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Par La Presse Canadienne

Les adolescents sur Instagram n'auront par défaut plus accès au contenu interdit aux moins de 13 ans et ne pourront pas modifier leurs paramètres sans l'autorisation d'un parent, a annoncé Meta mardi.

Cela signifie que les enfants utilisant des comptes réservés aux adolescents verront des photos et des vidéos similaires à celles d'un film interdit aux moins de 13 ans: pas de sexe, de drogue ou de cascades dangereuses, entre autres.

Toute personne de moins de 18 ans s'inscrivant sur Instagram a automatiquement un compte adolescent.

Ces changements interviennent alors que le géant des réseaux sociaux est largement critiqué pour ses contenus choquants pour les enfants. Cherchant à renforcer sa protection des jeunes utilisateurs, Meta a promis par le passé de ne pas montrer de contenu inapproprié aux adolescents, comme des publications sur l'automutilation, les troubles alimentaires ou le suicide.

Mais cela ne fonctionne pas toujours. Un rapport récent, par exemple, a révélé que des comptes adolescents créés par des chercheurs se voyaient recommander du contenu sexuel inapproprié, notamment «des descriptions sexuelles explicites, l'utilisation de dessins animés pour décrire des actes sexuels dégradants et de brèves scènes de nudité».

Le rapport soulève aussi du contenu sur l'automutilation. Meta a qualifié le rapport de «trompeur, dangereusement spéculatif» et a affirmé qu'il déformait ses efforts en matière de sécurité des adolescents.

Ailen Arreaza, directrice générale de l'organisme ParentsTogether, s'est également montrée sceptique.

«Nous avons déjà entendu des promesses de Meta, et à chaque fois, nous avons vu des millions investis dans des campagnes de relations publiques alors que les dispositifs de sécurité réels étaient insuffisants lors des tests et de la mise en œuvre. Nos enfants ont payé le prix de ce décalage entre promesses et protection, a déclaré Mme Arreaza. Si toute reconnaissance de la nécessité d'un filtrage de contenu adapté à l'âge est un pas dans la bonne direction, il faut aller au-delà des annonces: nous avons besoin de tests transparents et indépendants et d'une véritable responsabilisation

Meta affirme que ses nouvelles restrictions vont plus loin que les précédentes. Les adolescents ne pourront plus suivre les comptes qui partagent régulièrement du contenu inapproprié, ou dont le nom ou la biographie contiennent des éléments inappropriés pour les adolescents, comme un lien vers un compte OnlyFans.

Si les adolescents suivent déjà ces comptes, ils ne pourront plus voir ou interagir avec leur contenu, ni leur envoyer de messages, ni voir leurs commentaires sous les publications de qui que ce soit, a indiqué l'entreprise. Ces comptes ne pourront pas non plus suivre des adolescents, leur envoyer de messages privés ou commenter leurs publications.

Meta indique bloquer déjà certains termes de recherche liés à des sujets sensibles, comme le suicide et les troubles alimentaires, mais la dernière mise à jour doit étendre cette restriction à un éventail plus large de termes, comme l'alcool et la violence, même s'ils sont mal orthographiés.

La mise à jour touchera également les conversations et des expériences d'intelligence artificielle avec les adolescents, a précisé Meta, «ce qui signifie que les IA ne devraient pas donner de réponses inappropriées à leur âge, qui seraient déplacées dans un film interdit aux moins de 13 ans».

Pour les parents qui souhaitent un cadre encore plus strict pour leurs enfants, Meta lance également une restriction de contenu qui bloquera davantage de contenu et empêchera les adolescents de voir, laisser ou recevoir des commentaires sous les publications.

Pour Maurine Molak, cofondatrice de Parents for Safe Online Spaces (ParentsSOS), dont le fils s'est suicidé en 2016 après avoir été victime de harcèlement en ligne, l'annonce de Meta s'apparente à ce qu'elle appelle un «coup de pub».

«Chaque fois qu'on semble se rapprocher d'une législation fédérale (…) qui les obligerait à rendre des comptes, instaurerait de la transparence, mènerait à des audits indépendants et exigerait des outils de sécurité parentale efficaces, on a l'impression qu'ils lancent sans cesse de nouvelles mesures de protection», a remarqué Mme Molak.

Barbara Ortutay, The Associated Press

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