Après le premier trio composé de Crosby, Lecavalier et Richards abordé la semaine dernière, voici maintenant le deuxième trio de l’équipe de rêve des partisans de l’Océanic de Rimouski pour souligner le 20^e anniversaire du club.

Michel Ouellet

Il sera honoré le 30 janvier prochain alors que son chandail numéro 28 sera retiré par l’organisation rimouskoise. Rimouskois pure laine, Ouellet a connu une carrière junior et professionnelle assez étincelante merci. Avec l’Océanic; 299 points, dont 125 buts en 224 matchs. Ouellet a été repêché par les Penguins de Pittsburgh en 2000 en 4^e ronde, 124^e au total. D’ailleurs, 2000 a possiblement été sa plus glorieuse dans sa carrière de hockeyeur. Victoire à la Coupe Memorial à Halifax, saison de 89 points dont 36 buts et repêché dans la LNH. Une année mémorable.

Ouellet a accumulé 116 points en 190 matchs dans la LNH, dont 52 buts, avec les Penguins et le Lightning de Tampa Bay. Ses statistiques lui confèrent une moyenne de point par match de 0,61. Transposée sur une saison complète de 82 matchs, ces chiffres équivalent à 50 points par année, ce qui est loin d’être vilain. En fait, une moyenne de la sorte donne généralement la chance au joueur qui offre cette production de connaître une carrière de plusieurs saisons dans le grand circuit. Pour Michel Ouellet, ça n’a malheureusement pas été le cas. Pourtant son talent est indéniable; après le gros de son séjour dans la LNH de 2005 à 2008, Michel a joué avec le Moose du Manitoba, club-école des Canucks de Vancouver, où il a amassé 40 points en 46 matchs. En 2011-2012, après avoir passé quelques années en Europe, il a participé à la conquête de la Coupe Calder par les Admirals de Norfolk dans la Ligue américaine en enregistrant 31 points en 55 matchs. Il a terminé sa carrière professionnelle en 2013 en accumulant 41 points en 24 parties avec l’Isothermic de Thetford Mines dans la Ligue Nord-Américaine. Il aurait certainement mérité d’obtenir plus de temps de glace et un beaucoup plus long séjour avec le Lightning de Tampa Bay ou les Penguins de Pittsburgh. Mauvais «timing» d’arrivée dans ces deux équipes ou manque de vision des dirigeants? Quoiqu’il en soit, le nouveau propriétaire du Groupe Vertdure de Rimouski a connu une carrière dont il peut être fier. Ironiquement, Michel a joué avec tous les membres du premier trio de l’équipe de rêve de l’Océanic dans la LNH. Sidney Crosby avec les Penguins de 2005 à 2007 et Vincent Lecavalier et Brad Richards avec le Lightning en 2007-2008.

Michael Frolik

Frolik est un joueur rapide et dynamique qui a toujours eu un bon potentiel offensif. Ses statistiques avec le club chéri des rimouskois sont très intéressantes. 138 points, dont 55 buts en 97 matchs avec l’équipe. Pas difficile d’imaginer pourquoi les Panthers de la Floride en ont fait leur tout premier choix, le 10^e joueur sélectionné au total, en 2006. Aussi ardu d’expliquer le parcours chaotique qui allait suivre pour Frolik dans la grande ligue. 21 buts à chacune de ses deux premières saisons avec la Floride, 88 points au total. Plutôt satisfaisant comme début de carrière. Par contre, lors de la saison 2010-2011, le Tchèque allait se faire échanger aux Blackhawks de Chicago où son rôle se destinait à devenir plus défensif et dans une équipe qui en avait plus besoin comme joueur de soutien de talent que de joueur vedette en devenir. C’est certain qu’avec des joueurs de concession comme Jonathan Toews et Patrick Kane, les Hawks cherchaient de la profondeur pour aller chercher les grands honneurs. Malgré sa production offensive qui s’est effondrée avec Chicago où il n’a accumulé que 34 points en 136 matchs, Frolik aura quand même eu la chance ultime de mettre la main sur la Coupe Stanley en 2013.

Échangé une nouvelle fois après cette conquête, Michael se retrouve maintenant avec les Jets de Winnipeg qui l’ont replacé dans une situation où il peut déployer son talent en attaque. Si l’on cumule la saison passée et la saison actuelle, le natif de Kladno a enregistré 68 points en 150 matchs. Il semble retrouver peu à peu ses repères autour du filet, mais quand même, je suis pas mal convaincu que bien des joueurs sacrifieraient statistiques personnelles et un peu de temps de jeu pour mettre la main, ne serait-ce qu’une seule fois dans leur vie, sur le plus beau trophée au monde.

Juraj Kolnik

Ce slovaque super explosif et bourré de capacités demeurera toujours un perpétuel point d’interrogation. Comment, avec un tel talent, sa carrière dans la LNH a pu être aussi courte et peu reluisante en fonction des attentes qui étaient placées en lui. Kolnik a amorcé sa carrière en Amérique du Nord avec les Diables rouges, les Remparts de Québec, où il n’a joué que 12 rencontres avant d’aboutir à Rimouski et d’y avoir un impact immédiat. En 97 matchs seulement avec l’Océanic, Juraj a cumulé 179 points, une moyenne de près de deux points par match. Il faisait lui aussi partie de cette équipe étoile gagnante de la Coupe Memorial en 2000.

Repêché par les Islanders de New York en 1999 au quatrième tour, 101^e au total, Kolnik n’aura jamais réussi à se faire une niche dans la LNH. Islanders et Panthers ont fini par abandonner dans son cas. Ses chiffres dans le circuit Bettman, 95 points en 240 matchs. Bien loin de ce que semblait vouloir indiquer sa saison de 53 buts et 106 points en 47 matchs avec Rimouski en 1999-2000. Kolnik aura tout de même connu de bonnes saisons dans la ligue américaine, mais depuis 2007, il a presqu’exclusivement joué dans la ligue A de Suisse où il était un joueur dominant jusqu’en 2013. Le rimouskois d’adoption qui est marié à une rimouskoise pure laine aura tout de même persisté et roulé sa bosse dans le hockey professionnel. Certains diront qu’il a échoué dans sa route vers le succès dans la LNH, d’autres diront que ce n’est pas parce qu’un joueur ne se retrouve pas sous les plus grands feux de la rampe qu’il n’a pas réussi à s’épanouir complètement dans son sport.

La semaine prochaine, place au troisième trio de cette équipe de rêve de l’Océanic de Rimouski.

Source : Hockey Data Base et Océanic de Rimouski