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Quand l'arbitre vole le spectacle

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17 mars 2015
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Frédéric Savard
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Par Frédéric Savard, Rédacteur en chef

Samedi soir, Jean Pascal affrontait le champion des mi-lourds WBA, WBO et IBF, le russe Sergey Kovalev au Centre Bell. Le combat était intense, Kovalev appliquant la pression sur Pascal alors que celui-ci répliquait avec de solides contre-attaques de façon sporadique. Une bataille que les trois juges voyaient cinq rondes à deux en faveur du Russe après sept. Un avantage marqué qui était toutefois bien loin de la domination outrageuse. Au 8e assaut, alors que Jean Pascal était visiblement ébranlé, Luis Pabon, l'arbitre du combat, décidait de mettre un terme à celui-ci de façon prématurée à mon sens. 

Depuis quelques années, avec l'avénement des arts martiaux mixtes et du UFC tout particulièrement, la boxe connaît une diminution de popularité. Des arrêts de la sorte d'un combat n'aident guère à relancer un sport qui n'évolue pas. Je suis entièrement d'accord pour mettre la sécurité des boxeurs au premier plan, par contre, il ne faut pas oublier que l'essence du sport de la boxe est de se frapper dessus et les arbitres doivent assumer qu'un des boxeurs, sinon les deux, se retrouveront en difficulté au courant du duel. Aurait-on eu droit à une trilogie épique entre Arturo Gatti et Micky Ward si l'arbitre du combat s'était interposé après une domination d'un des deux boxeurs dans une ou deux rondes? La réponse est fort possiblement non. 

L'arbitre Pabon, n'a pas pris la bonne décision (sans jeu de mots) dans le combat de samedi. Il aurait dû laisser la chance à Jean Pascal de revenir, premièrement, parce qu'il n'était pas dominé de façon absolue, deuxièmement, parce qu'il s'agissait d'un combat de championnat du monde entre deux pugilistes de très haut calibre et troisièmement, parce que Pascal avait encore une chance légitime de gagner qui n'aurait pas forcément relevée du miracle. Si Pascal s'était retrouvé au tapis au moins une fois et qu'une rafale de coups avait continuée à déferler par la suite, la décision de mettre un terme au combat aurait été justifiée, mais ce n'était pas le cas samedi. 

Une décision douteuse qui conforte encore plus mon choix d'investir dans les combats du UFC plutôt que dans les combats de boxe quand vient le temps de dépenser 70-80$ à la télévision payante. Dommage...

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