Le Château Blanc: Une histoire de passion
De gauche à droite: Jean-Guy Lechasseur, Suzanne Ruest, Mireille Lechasseur et Alain Lechasseur. Une famille unie!
Varroa sur une larve
Frelon asiatique
Faux-bourdon
Guêpe
Abeille
La boutique du Château Blanc.
La miellerie du Château Blanc.
Les cuvées d'Hydromel du Château Blanc.
Produits offerts à la boutique du Château Blanc.
Produits offerts à la boutique du Château Blanc.
Produits offerts à la boutique du Château Blanc.
La piqûre du miel, des abeilles, de la nature et de l’entreprise familiale est palpable après seulement quelques secondes d’une conversation avec la famille Lechasseur-Ruest, qui opère l’entreprise d’apiculture Le Château Blanc, située sur le Chemin des Près Ouest à Rimouski.
Le commerce est officiellement né en 1988 alors que le couple formé de Jean-Guy Lechasseur et Suzanne Ruest décidait de se procurer ses propres ruches après avoir profité du mentorat du père de Suzanne, Charles. Aujourd’hui, après presque 30 ans d’opération, Le Château Blanc est membre de la Fédération des Apiculteurs du Québec, l’entreprise a près de 400 ruches qui produisent de 25 à 30 000 litres de miel durant les principaux mois de production, c’est-à-dire, juin, juillet et août. Tous les produits de la miellerie sont disponibles à l’année longue : miel, hydromel, bonbons, chocolat, sucre à la crème, barres tendres, tartinade caramiel, moutarde au miel et pollen sont certains des multiples produits offerts au Château Blanc.
De la relève
Depuis plusieurs années maintenant, Mireille et Alain Lechasseur, deux des trois enfants du couple ont décidé de revenir au bercail pour participer à la réussite et à l’évolution de l’entreprise dans laquelle ils baignaient indirectement depuis leur plus tendre enfance. «J’ai occupé plusieurs emplois, j’ai étudié dans différents domaines et vers l’âge de 24 ans, une opportunité s’est offerte ici et j’ai décidé de travailler dans l’entreprise familiale» dit Alain avec fierté, lui qui a maintenant 29 ans.
Pour Mireille, qui a étudié en horticulture et qui a toujours eu une passion pour ce qui touche à la nature et l’environnement, le retour aux sources s’est fait tout naturellement et était vraiment fait pour arriver. «J'ai quitté la ville de 1999 à 2005. J'ai habité à St-Hyacinthe, en Gaspésie, en France. J’avais des expériences à vivre, des expériences desquelles j’ai beaucoup appris. Un moment donné, j’ai réalisé que mes parents me manquaient viscéralement et j’avais le goût de leur donner un coup de main avec la compagnie» affirme la passionnée Mireille avec un large sourire fort révélateur.
Suzanne, la maman, est très contente que le lien familial fort qui unit la famille s’étende aujourd’hui dans l’entreprise. «On a jamais forcé personne, mais ça fait plaisir de voir que ce qu’on a créé est repris par nos enfants. Il y a beaucoup de mes recettes pour les produits que j’ai pu transmettre et qui vont pouvoir continuer à vivre encore longtemps» explique une mère bien fière et souriante.
La vie d’entrepreneurs
Mireille qui a aujourd’hui 34 ans est mère de trois enfants de 3 à 6 ans et est très impliquée dans sa communauté en plus de ses multiples fonctions dans l’entreprise. «Je suis dans la Chambre de commerces et je m’implique aussi beaucoup pour la protection de l’environnement. Ici et bien, je m’occupe du marketing, de la comptabilité et du développement de produits et de marchés, entre autres. Tout le monde a plusieurs tâches qui sont complémentaires. Il faut être polyvalent» affirme Mireille avec confiance.
L’année de l’entreprise est divisée en deux parties. La section de production des ruches, de avril à novembre et la section hivernale, de novembre à avril. «Durant l’été disons que ça bouge beaucoup. Nous travaillons à un rythme de six jours par semaine. Il y a la production des abeilles, le marché public et plusieurs autres activités auxquelles nous participons. L’hiver et bien nous sommes ouverts cinq jours par semaine. C’est le temps idéal pour mettre la paperasse à jour et faire du développement de clients» soutien Mireille.
Une entreprise familiale peut parfois être plus complexe à gérer qu’une compagnie avec des associés qui n’ont aucun lien de parenté en raison de la proximité personnelle inhérente à la famille immédiate. Pour les Lechasseur-Ruest, il y a beaucoup plus de positif que de négatif à travailler avec ses proches. «L’équité règne dans nos décisions. Nous voulons le consensus et en général ça va très bien pour l'obtenir, parce que nous nous respectons. On se comprend et on sait qu’on s’aimera inconditionnellement peu importe ce qui arrive. Nous travaillons pour le bien commun de la famille et de l’entreprise» explique Mireille avec satisfaction.
Le saviez-vous?
*Une abeille vit généralement seulement 45 jours. 21 jours sont passés dans la ruche alors que l'abeille se forme. À partir du 22e jour l’ouvrière butineuse pourra aller chercher le nectar, ce qui mènera à la production de miel.
*La reine peut pondre jusqu’à 2000 œufs par jour, ce qui comblera très rapidement le vide créé par la très courte espérance de vie de l’abeille ouvrière.
*La reine, de son côté, peut généralement vivre quelques années.
*Une grosse ruche peut contenir jusqu’à 80, voire même 90 000 abeilles.
*Dans la dernière décennie, la production de miel a diminué de moitié. Cette situation s’explique par la réduction de la population globale d’abeilles qui est due à trois principales causes. Les produits chimiques, le varroa et le frelon asiatique. Les insecticides par exemple, s’introduisent dans l’abeille lorsque celle-ci butine les fleurs. Elle meurt rapidement par la suite. Le varroa est une forme d’acarien qui vampirise les abeilles adultes ainsi que les larves à l’intérieur de la ruche. Le frelon asiatique s’installe devant la ruche et attend le retour des ouvrières chargées de pollen pour les tuer. Le frelon asiatique est cependant beaucoup plus présent en Europe qu’en Amérique du Nord.
*Les abeilles russes et italiennes sont très populaires auprès des apiculteurs québécois, puisqu’elles sont reconnues pour avoir une grande résistance aux températures ardues de nos hivers.
Conseils d’entrepreneur
Mireille complète notre entretien avec quelques conseils pour les nouveaux entrepreneurs et les entrepreneurs en devenir. «Il faut être patient, passionné et ne pas avoir de plan B dans le sens où il faut vraiment croire à notre idée ou notre produit pour s’y investir corps et âme» dit-elle.
Le Château Blanc compte plusieurs dizaines de points de vente à travers le Québec. Pour d’autres informations sur cette entreprise familiale de qualité, consultez le www.mielchateaublanc.com. Prenez également note que la miellerie organisera une Journée Portes ouvertes le dimanche 31 mai prochain.
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