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La Commission des droits de la personne inquiète pour les enfants sans école

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23 mars 2020
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Par Salle des nouvelles

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse s'inquiète des impacts de la crise du Coronavirus sur les enfants plus vulnérables, demande au gouvernement une grande vigilance, et appelle chaque Québécois et Québécoise à devenir protecteur d'un enfant.

La Commission constate que l'arrêt de la fréquentation de l'école ou des services de garde imposé par la situation actuelle fragilise le filet social qui entoure les enfants.

« Le gouvernement nous a confirmé hier que les écoles resteront fermées au moins jusqu'au 1er mai. Les professeurs, le personnel des services de garde, les directions scolaires et les différents professionnels œuvrant dans les écoles ne sont plus là pour observer les situations difficiles et les signaler à la Direction de la protection de la jeunesse », constate Suzanne Arpin, vice-présidente responsable du mandat jeunesse de la Commission.

La Commission anticipe également l'impact sur les enfants de la situation économique de plus en plus difficile pour certains parents, conséquence de la crise actuelle.

« Plusieurs parents ont perdu ou pourraient perdre leur emploi et se retrouver dans une situation précaire. La tension pourrait augmenter dans certains foyers. L'isolement et le fait pour certaines familles de vivre dans un petit espace 24 heures sur 24 peuvent aussi faire grossir les risques d'escalade » a pour sa part fait valoir Philippe-André Tessier, président de la Commission.

Mme Arpin appelle par conséquent la DPJ et toute la société québécoise à une vigilance accrue pour protéger les enfants.

« J'invite chaque personne à se soucier des enfants de son entourage et à s'en faire la protectrice ou le protecteur. Téléphonez à vos nièces, vos petits-enfants ou vos jeunes voisins pour leur demander comment ils vont, envoyez-leur des messages courriel ou via les réseaux sociaux s'ils y sont présents. Soyez là pour elles et pour eux. »

La Commission rappelle également que toute personne qui est témoin d'une situation qui menace la sécurité ou l'intégrité d'un enfant a l'obligation de signaler cette situation à la DPJ.

Décrets gouvernementaux

Dans la foulée des mesures prises pour limiter la propagation de la Covid-19, le gouvernement du Québec a adopté, le 19 mars dernier, un décret qui restreint les contacts physiques entre les enfants placés en famille d'accueil ou en centre jeunesse et leurs parents, grands-parents et toute autre personne. La Commission reçoit positivement l'émission d'une directive qui clarifie la marche à suivre dans ce contexte exceptionnel.

Cependant, elle met en garde contre une application mur à mur de cette décision qui ne prendrait pas en compte la dernière portion du décret qui demande expressément que « le directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) doit, lorsque possible, prévoir d'autres modalités de contact sécuritaire par tout moyen jugé utile, notamment des moyens technologiques ».

« Il est de la responsabilité des DPJ de tenter le plus possible de trouver des moyens alternatifs pour maintenir un lien entre les enfants et leur réseau », insiste Suzanne Arpin.

La Commission souhaite également faire des mises en garde concernant certaines possibilités ouvertes par un autre décret, adopté celui-ci le 21 mars dernier, qui permet une plus grande latitude au réseau de la santé et des services sociaux en matière de mouvement de personnel. Si la Commission est en accord avec l'importance de permettre de telles mesures dans le contexte de la crise actuelle, elle s'inquiète du déplacement possible de personnel actuellement dédié à la protection de la jeunesse vers les services de première ligne en santé.

« L'appel de protection des enfants que nous faisons à la population, nous le lançons également au gouvernement. Dans un contexte où les enfants sont encore plus vulnérables et que leur filet social est fragilisé, il est primordial que des intervenantes et des intervenants soient au rendez-vous pour les protéger » termine la vice-présidente de la Commission responsable du mandat jeunesse.

La Commission souhaite finalement mentionner qu'elle continue à assurer son rôle de défenseur des enfants durant cette période de crise et qu'elle continuera de le faire. Elle invite toute personne qui croit que les droits d'un enfant dont la situation fait l'objet ou devrait faire l'objet d'une prise en charge par la DPJ sont lésés, à communiquer avec la Commission à l'adresse [email protected].

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