Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Les femmes locataires sont davantage prisonnières de leur logement, rappelle le RCLALQ

Pandémie, confinement et violence conjugale

durée 12h52
7 mars 2021
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

À la veille de la Journée internationale pour les droits des femmes, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) tient à rappeler que près du deux tiers des situations de violence conjugale ou des agressions sexuelles ne se déroulent pas sur la rue ou ailleurs, mais bel et bien dans le logement des femmes.

La pandémie les ayant confinées dans le lieu de leur agression, les femmes pauvres, racisées, à statut précaire, monoparentales ou en situation de handicap sont encore plus touchées par les conséquences des violences sexuelles qu'elles subissent.

Dans la dernière année, les comités logement ont constaté une montée de la détresse psychologique auprès des locataires qui les contactent et plus particulièrement chez les femmes locataires, qui ne savent plus vers qui se tourner si leur logement est la source de leurs agressions.

« Les femmes nous disent qu'elles ont peur de déménager, non seulement en raison du virus, mais aussi parce que les logements sont trop chers et que les propriétaires refusent de leur louer un logement pour des motifs discriminatoires », dénonce Marjolaine Deneault, porte-parole du RCLALQ.

« Elles ne peuvent plus être hébergées par des proches et elles ont peur d'attraper le virus si elles fréquentent des ressources d'hébergement communautaires. Et les violences se déroulant souvent le soir, le couvre-feu est une barrière supplémentaire qui les pousse à demeurer dans un logement violent », ajoute la porte-parole.

Alors que le marché locatif actuel ne peut leur donner accès à un logement abordable, de taille convenable et salubre, le RCLALQ réclame que la ministre de l'Habitation, Andrée Laforest, mette en place de toute urgence, des mesures pour soulager les ménages locataires précaires durement touchés par la pandémie, dont une majorité sont des femmes.

Le Regroupement réclame notamment un gel des augmentations de loyer le plus rapidement possible ainsi que la mise en place de mesures de contrôle des loyers pour éviter l'explosion des prix sur le marché locatif.

« Si les femmes peuvent avoir accès à des logements abordables, elles oseront davantage quitter un logement violent. Bien que ces mesures bénéficieront à l'ensemble des ménages locataires, elles sont essentielles pour assurer la sécurité des femmes locataires », souligne madame Deneault.

Une ressource incontournable

Le RCLALQ rappelle que les femmes locataires peuvent compter sur l'écoute et le soutien des comités logement situés un peu partout au Québec. Ils peuvent les aider avec les démarches leur permettant de résilier leur bail en cas de violences sexuelles et ils peuvent aussi les diriger vers les autres ressources d'aide comme les maisons d'hébergement, les CALACS ou les centres de femmes de leur région.

Elles peuvent trouver le comité logement le plus près de chez elles à l'aide de la carte interactive du RCLALQ disponible ici.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Le Canada s'enligne pour rater sa cible d'éliminer le cancer du col de l'utérus

Le Canada ne réussira probablement pas à atteindre son objectif d'éliminer le cancer du col de l'utérus d'ici 2040. Après avoir connu une baisse constante au cours des dernières années, voilà que le taux de ce cancer — complètement évitable lorsque dépisté à temps — stagne. Ce constat survient cinq ans après le lancement de la stratégie de ...

Publié hier à 15h00

Lancement d'un nouvel institut pour les intervenants en violence conjugale

Un nouvel institut pour mieux outiller les professionnels et les intervenants en matière de violence conjugale voit le jour au Québec. L'objectif de l’Institut Écho est de mieux soutenir les femmes et les enfants victimes de violence conjugale en se mobilisant autour d'eux et en renforçant le filet de sécurité. Assez unique en son genre au ...

Publié hier à 9h00

Statistiques canadiennes sur le cancer: le Québec a le plus haut taux de nouveaux cas

Un nouveau rapport publié lundi dresse un portrait de la situation actuelle au pays pour plus de 20 cancers. On constate qu'il y a globalement une augmentation du nombre de cas de cancer, mais une diminution de la mortalité. On apprend aussi que le Québec a le pire bilan du Canada en termes d'incidence du cancer. Le cancer continue d'être la ...