Négociation du secteur public
Le personnel de la fonction publique de Rivière-du-Loup manifeste son impatience
Les employés de la fonction publique, membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), ont manifesté leur impatience aujourd’hui à Rivière-du-Loup.
Les travailleuses et travailleurs dénoncent l’inaction du gouvernement de la CAQ à leur table de négociation.
« Il y maintenant plus d’un an que nous avons déposé des demandes raisonnables et rien n’a réellement bougé dans les offres du gouvernement Legault. Le manque flagrant de reconnaissance dont il fait preuve à l’égard des femmes et des hommes qui travaillent dans la fonction publique est inacceptable. Encore une fois, nos membres ressentent du mépris de la part de ce gouvernement », s’indigne Céline Bonneau présidente régionale du SFPQ.
Le syndicat affirme que le gouvernement s’entête à offrir 5 % sur trois ans, une offre qui est déconnectée du marché du travail selon lui et qui contribuerait à creuser davantage le fossé salarial qui sépare la fonction publique du reste des travailleurs québécois.
Pour venir à bout de cet écart, il faut une volonté réelle du gouvernement Legault à reconnaître que son personnel mérite d’être mieux valorisé et respecté pour le travail accompli.
« Nous avons reçu un mandat ferme de nos membres qui œuvrent dans la fonction publique : c’est une question d’équité, c’est une question de justice. Nous continuerons de négocier de bonne foi et à exercer des moyens de pression sur le gouvernement Legault jusqu’à l’obtention d’un règlement qui témoignera de son respect pour ses propres employées et employés, cela prendra le temps que ça prendra », affirme Céline Bonneau.
Refus des propositions
Depuis le début de la négociation, la partie patronale refuse les propositions déposées par le SFPQ, prétextant que sa marge de manœuvre budgétaire est très mince. Après de très nombreuses séances de négociation à se faire répéter la même chose, les membres du SFPQ n’acceptent plus que le gouvernement prétexte l’état des finances publiques pour refuser qu’on leur offre des conditions de travail compétitives alors qu’il offre des augmentations importantes à de nombreux hauts salariés de l’État.
« Nos membres sont les petits salariés du secteur public. Ils offrent des services publics de grande qualité dans toute la province. Pour la plupart, ils gagnent moins que le 56 000 $ annuel que monsieur Legault annonce publiquement comme étant l’objectif de création d’emploi pour le Québec. Ils lisent les journaux et voient les augmentations largement au-dessus de ce qui leur est proposé pour le personnel de la haute direction du gouvernement, pour le PDG d’Investissement Québec, pour les personnes déléguées du Québec à l’étranger, pour les PDG de sociétés d’État ou pour certains sous-ministres. Est-ce que les fonctionnaires et les ouvriers de la fonction publique sont les seuls qui doivent se serrer la ceinture ? », questionne madame Bonneau.
La négociation du SFPQ porte sur le renouvellement des conventions collectives visant plus de 26 000 employées et employés de bureau, techniciennes et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes.
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