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COVID-19

Tests rapides dans le nez ou la gorge? Suivez le mode d'emploi, disent les experts

durée 06h00
14 janvier 2022
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Par La Presse Canadienne

Des publications récentes sur les réseaux sociaux ont alimenté la thèse voulant que le prélèvement dans la gorge avec une trousse de tests rapides pourrait donner des résultats plus précis contre le variant Omicron que le dépistage dans les narines. Mais de nombreux experts préviennent que s’écarter de l’utilisation prévue d’un appareil pourrait produire de faux résultats.

Earl Brown, professeur de microbiologie et d’immunologie à l’Université d’Ottawa, affirme que même si chez certaines personnes, l’Omicron est plus détectable dans la gorge, les tests rapides doivent être utilisés conformément aux instructions: dans les narines. Le professeur Brown rappelle que tout changement dans le mode d’emploi doit être revalidé par le fabricant et obtenir l’approbation des agences réglementaires.

Dans ce cas−ci, le prélèvement dans la gorge pourrait potentiellement modifier l’efficacité du test s’il dilue par exemple l’échantillon nasal ou si des particules de nourriture ou de boisson se mélangent à la salive, prévient M. Brown. Il a ajouté que des adolescents sur Tiktok ont montré de faux positifs lorsque des traces de boisson gazeuse sont mélangées à l’échantillon, perturbant son pH et faussant les résultats.

Bien que des tests de salive existent pour certains agents pathogènes, y compris dans certains tests rapides pour la COVID−19, le professeur Brown rappelle qu’ils sont généralement accompagnés de modes d’emploi qui prévoient de ne rien manger ni boire pendant un certain temps auparavant. «Avec le nez, nous connaissons la chimie: ça ne change pas grand−chose», a déclaré M. Brown.

Santé Canada a précisé lundi dans un courriel que les dispositifs médicaux, y compris l’approvisionnement du pays en tests rapides pour la COVID−19, sont approuvés pour être utilisés «tel que recommandé par le fabricant». L’agence recommande «d’utiliser (les tests) comme indiqué», mais ajoute que les provinces et les territoires peuvent offrir leurs propres conseils «en dehors de la portée de l’étiquette du produit».

Cependant, les recommandations de nombreuses provinces reflétaient mardi celles de l’agence fédérale, notamment au Québec, en Nouvelle−Écosse, au Manitoba et en Alberta.

Présumer que c’est la COVID−19
Alors que les experts indiquent que le variant Omicron pourrait être plus détectable dans la gorge de certaines personnes, d’autres personnes trouveront une concentration plus élevée du coronavirus dans leur nez. Et certaines personnes infectées peuvent ne pas avoir des niveaux suffisamment élevés pour être détectés par des tests rapides.

Eric Arts, professeur d’immunologie à l’Université Western et chercheur en contrôle viral, indique dans un courriel «qu’il n’y a pas de formule magique» pour déterminer la cible optimale de l’écouvillon. Et même si un résultat positif est probablement exact, un résultat négatif ne signifie pas que la personne n’est pas infectée, rappelle−t−il.

«Si vous avez des symptômes de rhume en ce moment, vous devez présumer que vous êtes infecté par l’Omicron et confirmer en testant tous les jours ou aux deux jours», estime le professeur Arts. «Fondamentalement, un test rapide positif (…) ne devient positif que lorsque vous avez des niveaux élevés de réplication d’Omicron, qui malheureusement peuvent prendre plusieurs jours à se développer puis à être détectés», précise−t−il.

Aux États−Unis, les Centres pour le contrôle des maladies (CDC) indiquent en ligne que la précision des tests rapides «dépend en grande partie des circonstances dans lesquelles ils sont utilisés», ajoutant qu’ils fonctionnent mieux si les gens testent lorsque leur charge virale est la plus élevée. Les CDC indiquent par ailleurs que leurs tests sont actuellement autorisés pour une utilisation nasale.

Cynthia Carr, épidémiologiste à Winnipeg, explique que si le virus évolue de sorte que des concentrations plus élevées sont trouvées dans la gorge, de nouveaux tests devraient être autorisés avec de nouvelles instructions en conséquence.

Melissa Couto Zuber, La Presse Canadienne

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