Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Un arrêt à six contre trois

La Cour suprême confirme l'élargissement de la protection des victimes de viol

durée 14h00
30 juin 2022
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne

La Cour suprême du Canada a confirmé l’élargissement de la loi canadienne sur la protection des victimes de viol apporté par les libéraux il y a quatre ans.

Dans un arrêt rendu jeudi à six contre trois, le plus haut tribunal a déclaré que les règles élargies visant à empêcher davantage que le passé d’une présumée victime d’agression sexuelle ne soit utilisé contre elle en preuve lors d’un procès sont «constitutionnelles dans leur intégralité».

Des lois contre les agressions sexuelles ont été promulguées il y a une quarantaine d’années pour empêcher que des antécédents sexuels de la plaignante dans une affaire d’agression sexuelle soient utilisés contre elle au procès, pour la discréditer.

Le Code criminel stipule que les éléments de preuve portant sur les activités sexuelles antérieures d’une plaignante qui ne sont pas liés aux accusations portées ne peuvent être admis qu’avec la permission d’un juge, à la suite d’une audience à huis clos. 

Ces éléments de preuve ne peuvent pas être utilisés pour déduire que la plaignante est «moins digne de foi ou plus susceptible d’avoir consenti à l’activité à l’origine de l’accusation».

En 2018, les libéraux ont élargi la définition de ce que comprend cette preuve pour y ajouter les communications à caractère sexuel, comme des courriels ou des vidéos, ainsi que les documents concernant la plaignante qui sont en la possession de l’accusé.

Le gouvernement a également accordé à la plaignante le droit de participer à l’audience sur l’admissibilité de cette preuve, avec le juge, et d’y être représentée par un avocat.

Dans l’arrêt de jeudi, la majorité des juges affirme que «le droit à un procès équitable ne garantit pas le procès le plus avantageux possible».

Ils concluent que «prendre la plaignante par surprise avec ses propres dossiers très privés au procès peut être injuste pour elle et aller à l’encontre de la recherche de la vérité». 

«Le droit à un procès équitable (...) exige la prise en considération des intérêts à la protection de la vie privée des autres personnes qui se retrouvent dans le système de justice.»

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


1 décembre 2023

Demandes salariales: l'appui au front commun n'a pas faibli, selon deux sondages

L'appui de la population aux revendications salariales du front commun du secteur public ne semble pas faiblir, selon deux sondages menés avant et après la dernière séquence de grève.  Ainsi, un sondage Léger réalisé du 24 au 27 novembre, donc après les trois dernières journées de grève du front commun, laisse même voir une légère augmentation de ...

1 décembre 2023

Québec: détection de substances comme le GHB offerte dans toutes les salles d'urgence

Toutes les salles d’urgence du réseau de la santé du Québec sont maintenant munies de trousses afin de détecter dans l’urine des traces d'intoxication aux substances psychoactives, dont le gamma-hydroxybutyrate (GHB), couramment appelé la drogue du viol.  Les autorités québécoises affirment que ces trousses permettront de faciliter le signalement ...

30 novembre 2023

La saison grippale a débuté au Canada, mais pas encore au Québec

Si les autorités de santé du Québec s’attendent à voir déferler la vague d’influenza un peu avant la période des Fêtes, le virus est bien arrivé dans le reste du Canada. La contagion en hausse constante dans la Belle Province laisse aussi croire à des experts que la saison grippale est déjà commencée. Les données de l’Institut national de santé ...