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L'équipe veut bâtir pour 2022-23

Le Canadien tourne la page sur l'actuelle saison

durée 16h00
10 janvier 2022
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Par La Presse Canadienne

Oubliez les Blues de St. Louis de 2019. L’édition 2021 du Canadien de Montréal n’envisage pas d’accomplir un tel exploit cette saison. 

Les Blues étaient parvenus à passer du dernier rang de la LNH le 2 janvier 2019 au cinquième rang du classement de l’Association Ouest trois mois plus tard, en vertu d’un rutilant dossier de 30−10−5 à leurs 45 dernières rencontres. La formation du Missouri avait ensuite couronné cette remontée improbable en remportant la coupe Stanley. 

Dans le camp du CH, force est de constater que le portait est beaucoup moins rose. La pause obligatoire décrétée la semaine dernière en raison de l’éclosion de COVID−19 qui secoue l’équipe depuis un certain temps déjà a permis à un peu tout le monde de réfléchir et de dresser un bilan de mi−saison. 

«On dirait que depuis le premier jour du camp d’entraînement, il est arrivé des choses qui n’ont pas aidé. Des pertes de joueurs, des blessures, différentes situations. Donc, ces 48 derniers matchs−là, on veut s’assurer de les jouer de la bonne façon, et on veut certainement finir la saison en force», a confié en visioconférence l’entraîneur−chef Dominique Ducharme. 

Ducharme, qui a dirigé dimanche un premier entraînement au Complexe sportif Bell de Brossard en 2022, assure néanmoins ne pas s’en faire avec son avenir au sein de l’organisation montréalaise — même si elle pointe présentement au dernier rang de l’Association Est à 7−23−4. Et ce, malgré le fait que le processus d’embauche d’un nouveau directeur général se déroule actuellement et que le candidat retenu pourrait choisir de le congédier. 

«Je n’ai aucun contrôle là−dessus. On a quand même assez de choses à s’occuper dans notre bureau avec les défis actuels. Je contrôle ce que je peux contrôler. Que ça vienne dans 10 jours, dans un ou trois mois, je me concentre sur ce que je peux faire avec mon groupe d’entraîneurs et nos joueurs pour le prochain match. On ne peut pas regarder plus loin que ça, car il a tellement de variables en jeu», a rappelé Ducharme. 

Ce denier a du même souffle reconnu qu’il pourrait être appelé d’ici la fin du calendrier régulier à prendre des décisions pour l’avenir de l’organisation, et non dans l’objectif de gagner immédiatement. Mais encore. 

«J’aimerais bien pouvoir prendre de telles décisions, mais ça fait un bout de temps qu’on m’empêche de le faire, a−t−il dit, en référence à l’éclosion de coronavirus chez le CH. On verra comment ça ira. Mais oui, quand on se retrouve dans une situation comme la nôtre, il faut un plan pour l’organisation. C’est rare, mais je n’ai pas eu à rayer beaucoup de gars de la formation partante cette saison; j’ai dû y aller avec ceux qui étaient disponibles pour jouer.»

Il reste que la situation commence à être difficile pour plusieurs joueurs du Canadien. C’est le cas de l’attaquant Nick Suzuki, qui a admis n’avoir «jamais vécu une telle situation» de toute sa carrière de hockeyeur. 

«Je veux gagner le plus de matchs possible. Perdre comme nous le faisons, c’est merdique. Ce n’est pas agréable. C’est beaucoup plus amusant de gagner et de venir à l’aréna pour t’amuser avec tes coéquipiers. Il faut que nos gars reviennent au jeu, que nous gagnions le plus de matchs possible et qu’on bâtisse là−dessus. C’est comme ça qu’on verra qui veut rester ici et contribuer aux succès de l’équipe», a résumé Suzuki, l’un des rares joueurs montréalais à avoir évité la COVID−19 jusqu’ici. 

C’est dans ce contexte que les vétérans du Canadien seront appelés à guider les plus jeunes joueurs de l’organisation, afin d’éviter que ceux−ci prennent de «mauvais plis» avec le temps. Parmi eux se trouve le gardien Jake Allen.

«Il faut regarder le portait d’ensemble, et être réaliste. On ne peut s’enfouir la tête dans le sable, et se demander comment on s’est retrouvé dans cette posture−là. C’est de notre faute. En même temps, il faut qu’on se regarde dans le miroir, qu’on se demande tous ce qu’on veut accomplir ici, et qu’est−ce qu’on veut implanter comme culture d’équipe en vue de la prochaine saison. Nous en sommes tous à un stade différent de notre carrière, avec notre propre bagage, mais il faut ressentir de la fierté de porter ce chandail−ci. C’est ça qui sera le plus important en vue de la prochaine saison», a−t−il évoqué. 

«Qu’on gagne, qu’on perde ou qu’on arrache un point de classement, à ce stade−ci de la saison, ça n’a plus d’importance. Il faut qu’on bâtisse quelque chose de positif en vue de la saison prochaine», a renchéri Allen. 

Et entre−temps, l’attaquant Jonathan Drouin s’attend à ce que certains visages changent dans l’entourage de l’équipe d’ici la date limite des transactions dans la LNH, le 21 mars. 

«C’est difficile de vivre une situation comme celle−là, de savoir que l’année va pas bien et que pendant les prochaines semaines ou les prochains mois, si ça continue de mal aller, alors c’est sûr qu’il va y avoir des échanges. C’est toujours difficile de voir des joueurs partir, surtout quand ce sont de gros morceaux de ton équipe, mais on s’attend à des choses comme ça à cause de la situation dans laquelle on se trouve», a mentionné le Québécois. 

Peu importe, Ducharme assure que ses joueurs resteront professionnels jusqu’au bout. Qu’ils soient échangés ou non. 

«On regarde vers l’avant. On sait qu’on a fait face à beaucoup d’adversité, mais je n’ai jamais senti ça (la volonté de quitter). Au contraire, on veut se relever de ça, prendre la quarantaine de matchs qu’il nous reste et nous assurer d’avoir une bonne fin de saison», a−t−il résumé. 

Alexandre Geoffrion−McInnis, La Presse Canadienne

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